Partager et d’enrichir, avec le Festival du monde
Quand le dialogue du vivre ensemble se fait entendre

Salle de Nouvelles
Les derniers articles par Salle de Nouvelles (tout voir)

La 8e édition du Festival du monde de Saint-Jérôme, organisée par le COFFRET, s’est déployée le 4 juillet dernier sous le thème «vivre ensemble». Parce que c’est là toute l’importance de cet évènement où l’essentiel est d’aller à la rencontre de l’autre, de partager et de s’enrichir grâce aux différences culturelles. 

Alexandra Girard

C’est Bebeto Lonsili qui a animé pour la quatrième année consécutive le festival en compagnie de Pascale Rochette. C’est peu dire l’ambiance était à la fête à la Place de la gare où bon nombre de chapiteaux présentaient des produits artisanaux, quelques organismes écosolidaires et de la nourriture des quatre coins du globe. La scène, quant à elle, était le lieu de rencontres avec la musique du monde et certaines danses traditionnelles comme le baladi de l’École de danse Samaya ou le gumboots de La tribu de Gaïa. L’occasion parfaite pour échanger avec différentes communautés, mais également pour célébrer un Québec ouvert parce que, comme a déclaré Bebeto, «vivre dans le respect c’est beau».

Sous les rayons quasi brûlants du soleil, le sourire aux lèvres, chacun pouvait découvrir les goûts d’ailleurs. Sandra, au kiosque de la Colombie, avait concocté de délicieux empanadas accompagnés de yucca: plante vivace d’Amérique qui s’apparente une fois cuisinée à la texture d’une pomme de terre. En quelques pas, il était possible de faire voyager nos papilles jusqu’au Chili, Népal, Mexique avec quelques tostadas ou burritos pour ensuite atterrir en Italie avec le panini «pollo parmigiana». Les dégustations se faisaient au son des mélodies chiliennes du groupe Imahue, des sonorités entraînantes de musique typiquement colombienne avec la formation Raices, cana y son ou encore à l’écoute des rythmes congolais très reggae de Joyce N’Sana. Un tour du monde en quelques heures.

Les initiateurs

Le festival doit le secret de sa réussite à l’organisme le COFFRET qui organise l’évènement depuis ses tout premiers pas. Couvrant l’entièreté des Laurentides, ce centre d’orientation et de formation offre des services aux nouveaux arrivants afin de les aider à s’intégrer et s’établir sur leur nouvelle terre d’accueil. L’organisation propose entre autres un jumelage entre famille immigrante et famille québécoise. Le but : favoriser un échange interculturel visant à informer les nouveaux arrivants sur presque tout «parce qu’ils n’arrivent avec rien», a confié Sylvie Bernier, gestionnaire des suivis au sein de l’équipe du COFFRET. 

Mais le festival n’aurait jamais vu le jour sans Zale Seck, son créateur, un sénégalais venu s’installer au Québec en 2001 qui est tombé, dès les premiers mois de son arrivée, sous le charme des Laurentides. Avec le Festival du monde de Saint-Jérôme, «Je voulais apporter ma culture», a-t-il révélé. Une culture où être percussionniste est l’un des métiers transmit de génération en génération (appelés «castes» au Sénégal) les plus valorisés. C’est d’ailleurs le métier pour lequel Zale Seck se consacre, ici, au Québec.

Solidarité Québec-Afrique

En se baladant à travers les kiosques il était possible d’aller « piquer une jasette » aux bénévoles de l’organisation non gouvernementale (ONG) Les Amis de la Saint-Camille. Une ONG canadienne en partenariat avec l’association africaine Saint-Camille de Lellis, fondée par Grégoire Ahongbonon, qui travaille à la mise en place de services de soutie  n pour les malades mentaux en Afrique. C’est dire que, malheureusement, un Africain atteint de maladies mentales est trop souvent laissé à lui-même en son propre pays. Plusieurs items en vente au kiosque étaient en fait des objets d’art confectionnés par des malades maintenant guéris. Parce que la création aide bien souvent à s’en sortir. Belle découverte.

Pour plus d’informations: www. amis-st-camille.org et www.lecoffret.ca

print