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Hommage à Thérèse Gaudet
Collectif- Une grande dame s’est éteinte. Thérèse Gaudet nous a quittés le 22 février de cette année à l’âge mémorable de 95 ans. Nous vous présentons des témoignages de gens qui l’ont connue et aimée. Rappelons qu’elle était la compagne de feu Jean-Charles Desroches, de qui notre bibliothèque tient son nom. Les funérailles seront célébrées le samedi 25 mars à 10 heures en l’église Saint-François-Xavier de Prévost.
Mot de Denis Girard
Petite femme coquette, cette dame m’a conquis quand j’étais jeune, à l’époque du ranch, où elle et M. Desroches avaient des animaux à l’écurie et un drapeau du Québec. Plus vieux, j’ai été faire du bénévolat avec ma machinerie sur ses terres, j’étais fier de faire ce gros travail. Juste de voir comment elle était heureuse de voir une continuité sur sa terre, pour qu’elle puisse servir une bonne cause. Merci et au revoir à vous, grande dame. – Denis Girard, Thérèse Giroux et Jacques Lemieux.
Mot de Monique Guay
Je viens d’apprendre le décès de Thérèse Gaudet, cette grande dame toute petite, mais qui savait se faire entendre et écouter. Notre première rencontre remonte au début des années 90. Je suis allée la rencontrer chez elle pour discuter de la possibilité de soumettre ma candidature pour le poste de député pour le Bloc québécois. Thérèse était un incontournable, je l’ai convaincu de prendre sa carte de membre du Bloc Québécois. Elle participait à tous les événements politiques. Une femme d’opinion qui disait haut et fort ce qu’elle pensait. Elle m’a toujours supporté, elle partageait ses opinions avec moi et en tout temps elle m’a supportée. Toujours la bienvenue chez elle, je me suis arrêtée souvent lui faire un petit bonjour, avec son sourire et son rire contagieux, je repartais moi aussi avec un sourire. Elle avait une conscience sociale profonde. Elle me manquera; ma chère Thérèse, repose toi maintenant, tu l’as bien mérité.
Mot de Hélène Raby
Mme Thérèse au ciel ! Le Bon Dieu a intérêt à faire bien sa job ! Elle doit chanter du Roger Whittaker « Moi j’ai quitté mon pays bleu, et je n’ai pas su vous dire adieu. » Jamais je ne l’oublierai, unique en son genre, elle a fait beaucoup pour sa communauté. Elle a laissé son empreinte dans maintes causes humanitaires par son implication et ses multiples donations.
Ni matérialiste ni consommatrice, elle vivait sobrement, sans artifice ni bijoux, d’une simplicité souvent désarmante, un simple bouquet cueilli dans les champs lui donnait un petit bonheur qui lui faisait oublier les moments nuageux. Fleurs, chocolats et mets chinois, elle en raffolait.
Mme Thérèse c’était une petite abeille… toujours occupé à butiner après quelque chose, tout l’intéressait. Je la revois ramasser ses œufs au poulailler, à quatre pattes dans le jardin à ôter les mauvaises herbes en chantant du grégorien ou encore à racler les feuilles sur son terrain avec sa mini-brouette, et cela jusqu’à 92 ans !
Elle aimait faire la fête. Les crèches vivantes à Noël avec des animaux de la ferme. À chaque occasion, elle changeait les couleurs des lumières à l’intérieur : Saint-Jean, bleu et blanc; à la fête des Français, un ajout de rouge; tout vert à la Saint-Patrick sans oublier la fête des Acadiens, les drapeaux respectifs bien exposés et le drapeau du Québec devait être impeccable… bien entendu. La seule fête qu’elle détestait, c’était l’Halloween, trop macabre.
Mme Thérèse, c’était de la dynamite concentrée dans un petit pot. Son tempérament de bélier, prompt, parfois colérique et aussi très drôle n’aura laissé personne indifférent. – Bon butinage dans ta 5e saison, avec amour.
P.S. : Remerciements à Louisette « son ange gardien » pour son dévouement exemplaire et quotidien malgré vent et marées, elle ne l’a jamais laissé tomber.
Mot de Lucie Papineau
À ma première rencontre en 1993, avec madame Desroches (c’est ainsi que je l’ai affectueusement toujours appelée), j’ai rencontré une grande dame en amour avec son Québec.
Une dame qui lorsqu’elle vous parlait de son Québec, vous regardait droit dans les yeux pour partager ses idées, émettre ses commentaires, et aussi, bien entendu, elle n’hésitait jamais à faire part de ses désaccords. Non ! Elle n’a jamais craint de dire ce qu’elle pensait. Madame Desroches, c’était une Vraie. Une Grande Dame !
À chaque Fête nationale, le 24 juin, elle se joignait aux amis du Québec pour fêter. L’an dernier, malheureusement, ce fut son dernier 24 juin et j’ai eu l’immense privilège de pouvoir lui faire un brin de jasette.
À cette femme du pays du Québec, qui vient de nous quitter, je souhaite le plus grand des repos. Thérèse, tu vas nous manquer !
p.s.: Si par hasard tu rencontres nos deux hommes là-haut…
Mot de Paul Germain
Salut, Thérèse, de toute ma vie, je n’ai jamais connu une personne qui vivait selon ses convictions comme toi. Ta foi et tes opinons politiques, tu les partageais avec enthousiasme, mais sans prosélytisme, toujours avec un immense respect des autres. Plein de choses nous opposaient, et pourtant nous étions de bons amis. Tu m’as demandé de t’épauler à réaliser une partie de ta vision du monde en donnant ta terre à une fondation. À travers cette expérience, tu m’as appris et à plein d’autres, que de façon désintéressée, on pouvait faire des choses plus grandes que soi. C’est le plus beau cadeau que tu pouvais nous faire. Merci, Thérèse. Si tu as raison, on se revoit à un moment donné au paradis.
Mot de Nicole Deschamps
Chère Thérèse, merci d’avoir marqué ma vie par tes encouragements constants dans notre vie, la vie de toutes les personnes qui innovaient ou s’impliquaient dans ce village que nous voulions vivant et accueillant. Merci pour tes interventions directes et fortes lors d’assemblées pour dénoncer les injustices et appuyer les bonnes valeurs; mais surtout pour ton grand amour des gens, ta foi, ta détermination et ta générosité. Tu as su apporter, avec ton conjoint Jean-Charles Desroches, et longtemps après son décès, un havre de paix à Prévost, par ta terre ouverte aux amis et au public, avec ton étang, tes canards, tes fleurs, la montagne, les maisonnettes créant un milieu de vie agréable, tes réceptions d’artistes et les rassemblements de toutes sortes, les chevaux, le ranch… et plus tard le prêt de ta terre pour le jardin communautaire où Hedvika Brgles et d’autres ont su faire jaillir fruits, légumes, ail, tournesols et créer un marché bio. De plus, ces dernières années, tu as offert ta terre au patrimoine et aux besoins des plus démunis…
À toi, la femme de cœur, la militante, la protectrice, tu resteras toujours dans l’esprit du village et dans mon cœur. Je t’aime.
Mot de France et Serge Bouillé
Salut, Thérèse… ou « Maam Thérèse comme d’aucuns qui l’affectionnent se plaisent à l’appeler. Nous l’avons d’abord connue pour sa générosité et l’intérêt qu’elle porte aux personnes vulnérables de notre société. Puis, elle est vite devenue une amie.
Née le 19 avril 1921, onzième fille d’une famille de 14 enfants, Thérèse a grandi dans un milieu fort modes-te, sans doute à l’origine de son empathie pour autrui. Empreinte d’un grand respect et d’un amour profond pour sa mère, qui tient tout ce beau monde à bout de bras, rapidement elle s’implique et doit faire sa part.
Son profond lien d’appartenance au clan des Gaudet ne s’est jamais démenti et s’est renforcé au fil des nombreux voyages dus à l’organisatrice de la famille, sa petite sœur Denise. Il faut entendre les sœurs Gaudet entonner leur liste infinie de chants religieux et populaires où les harmonies n’ont d’égale que la pureté des voix.
Chez elle, Thérèse a toujours à portée de main ses dictionnaires, ouvrages de références, journaux et feuillets paroissiaux. On en voit peu qui sont aussi engagés ou convaincus sur le plan politique. Grande fan de René Lévesque, de Pauline Marois et d’Obama, son amour pour le Québec, l’Acadie et leurs histoires est sans borne. Elle est de tous les rassemblements qui visent à leur mieux-être.
Levée bien souvent avant le soleil, on la dérangera si on lui rend visite après 18 h 30. Ses siestes d’après-midi s’accompagnent des musiques de Claude Léveillé, André Gagnon, Yvon Deschamps…
Intelligente et cultivée, Thérèse a son franc parler qui peut parfois causer des inconforts. Elle ne méprise toutefois personne et a la politesse de ne pas jeter les intéressés ou les prétentieux qui l’irritent au plus haut point.
Bref, du haut de ses quatre pieds dix, c’est une grande dame qui nous a quittés. Elle a tour à tour été un peu notre mère, beaucoup notre amie, puis notre petite sœur alors que la vie lui aura repris la vivacité dont elle l’avait d’abord gratifiée. – Il ne nous reste qu’à souhaiter que ses pensées nous accompagnent et nous inspirent.
À lire, des anciens articles du Journal des citoyens qui parlent de Thérèse Gaudet :
https://www.jdc.quebec/lejournal/2008/06/PDF/JdeP-200806%2009.pdf
https://www.jdc.quebec/lejournal/2008/08/PDF/JdeP-200808%2001.pdf
https://www.jdc.quebec/lejournal/2008/08/PDF/JdeP-200808%2003.pdf
https://www.jdc.quebec/lejournal/2007/09/PDF/JdeP-200709%2007.pdf
https://www.jdc.quebec/lejournal/archives/JdeP-10ans-Therese.pdf
https://www.jdc.quebec/lejournal/archives/JdeP200111-17.pdf
https://www.jdc.quebec/lejournal/archives/JdeP200201-05.pdf
https://www.jdc.quebec/lejournal/archives/JdeP200607-14.pdf
https://www.jdc.quebec/lejournal/archives/JdeP200610-18.pdf
https://www.jdc.quebec/lejournal/archives/ThereseGaudet-Cleon.pdf
https://www.jdc.quebec/lejournal/archives/JdeP10ans.pdf