Les 70 ans et plus

Journal des citoyens - 70 ans

Rodolphe Girard – D’entrée de jeu, je reconnais la dangerosité de ce virus qui peut être mortel, principalement chez les 70 ans et plus.

Cependant il n’y a aucune raison d’ostraciser les personnes dans ce groupe d’âge et de leur faire la leçon comme s’ils étaient une bande d’irresponsables. À titre d’exemple, voici quelques cas d’infantilisations ou d’ostracisassions.

•   Regard inquisiteur de certaines personnes sur la rue, se demandant pourquoi on n’est pas confiné.

•   Toutes les mesures prises à notre endroit donnent l’impression d’être infantilisé.

•   Un questionnaire à remplir à la porte de la pharmacie avant d’y avoir accès.

•   Ligne téléphonique prioritaire chez certaines institutions financières pour les 70 ans et plus.

•   Pendant ce temps à la Société des alcools du Québec et à la Société québécoise du cannabis aucune restriction, « business as usual. »

Pour ajouter à cela, un trop grand nombre considère que nous, les aînés, sommes non productifs et coûtons cher à l’État, permettez-moi quelque bémol sur cette opinion. – Notre apport au milieu culturel par l’achat de billets pour le théâtre et autres activités culturelles. – Aide financière occasionnelle à la famille pour l’achat de biens nécessaires aux jeunes familles. – Bénévolat dans les hôpitaux, les banques alimentaires et autres OBNL. – Liberté « 55 » a disparu de l’horizon et certaines personnes entre 70 et 80 ans travaillent encore à temps plein ou partiel comme personnel de soutien, entre autres dans un centre de ski ou de golf. – Support au culte dans différentes confessionnalités. – Stimulation intellectuelle par le suivi de nombreux cours, qui au passage ne sont pas gratuits, comme l’Université du 3e âge. – Le gardiennage des grands-parents et les voyagements de leurs petits-enfants à la garderie. – Ultimement la contribution à l’enrichissement des propriétaires de RPA (résidence privée pour personnes âgées autonomes)

Nul doute, les 70 ans et plus sont des actifs pour la société et non des passifs.

Note de la rédaction : Rodolphe Girard, un ancien collaborateur du Journal qui parle encore, même de Chambly.

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