Le défi de la réussite scolaire

Jacinthe Laliberté
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Au Centre de services scolaires des Laurentides, la cote se maintient

Jacinthe Laliberté – La réussite des élèves est une préoccupation constante pour les dirigeants du Centre de services scolaires des Laurentides. Les élèves réussissent, relativement bien, semble-t-il, malgré la situation pandémique. Les parents supportent leurs enfants à la maison et les enseignants s’investissent pleinement auprès de leurs élèves.

Les premiers résultats scolaires

Anticipés par plusieurs professionnels de l’éducation, la pandémie et son enseignement à distance sont source d’échec scolaire. Plus d’un élève, selon eux, échouerait. Pourtant, dans les écoles du Centre de services scolaires des Laurentides, la cote se maintient, particulièrement pour les élèves du primaire. 

M. Tardif confirme cet état de fait : « On s’attendait à une baisse de la réussite. Mais, les résultats, au premier bulletin, furent comparables à ceux de l’an passé. Les parents ont contribué à ce succès ainsi que chaque membre du personnel, peu importe sa fonction ».

Il poursuit en se disant satisfait que des mesures aient été mises en place pour les élèves du secondaire. L’impact fut notable. Ainsi, pour l’ensemble des élèves, la cote, en français fut de « +2 % » et, en maths, d’à peine « -5 % à -6 % » comparativement à l’année dernière aux mêmes dates. 

M. Tardif explique la fragilité de ces résultats : « Concrètement, certains élèves ont été affectés plus que d’autres. Un élève déjà vulnérable et mis en isolement trois fois subit, assurément, un préjudice plus important qu’un autre élève qui n’a pas de problèmes d’apprentissage. Heureusement, on peut les cibler et organiser des services adaptés pour chacun d’eux ».

Un soutien pour l’enseignement à la maison

Confirmé par le directeur général, tous les 8 500 élèves auraient accès à un outil informatique (ordinateur ou tablette) si l’enseignement à la maison pour tous était rendu obligatoire par le ministère de l’Éducation. 

« Présentement, toutes nos « ma-chines » n’ont pas été distribuées. Au début de l’année, un recensement a été fait pour connaitre l’accessibilité des élèves au réseau et au parc informatif. Notre capacité à fournir tous les élèves est largement suffisante. Nous avons procédé à l’acquisition de l’équipement en conséquence de cette éventualité et nos mesures de distribution sont déjà établies. Actuellement, nous savons quel élève en a et lequel n’en a pas. »

Une ombre à ce plan déjà bien orchestré, selon lui, puisque, dans certains endroits des Laurentides, les services internet et WiFi ne sont pas accessibles. Des mesures alternatives ont été mises en place selon les disponibilités de chaque élève confronté à cette problématique.

Malgré la mise en place de toutes ces mesures, le directeur du Centre déclare que l’enseignement à distance demeure un plan B. Pour lui, ce type d’enseignement présente toujours des pertes. L’enseignant qui dispense ses cours en classe, voit les réactions de ses élèves. Rien ne remplace l’enseignement en direct. 

Le tutorat

Le tutorat est un soutien pédagogique qui a, depuis longtemps, fait ses preuves dans les établissements scolaires. Depuis la pandémie, nombre d’écoles assurent encore plus, ce service auprès d’une clientèle ciblée. 

Le directeur général affirme que le tutorat, déjà organisé, est une aide appréciée par les élèves. D’ailleurs, certains en bénéficient depuis longtemps. En grande partie, il se fait en ligne avec des regroupements d’élèves ayant des besoins semblables, ce qui ne pourrait être réalisé en classe sauf si les étudiants provenaient de la même bulle. 

Pour maximiser les montants alloués, la solution fut de faire le moins possible de l’individuel et plus de regroupements élèves/ besoins.

« Si on décortique les 11 millions $ envoyés aux écoles pour le tutorat, il se traduit, concrètement, par 6 $/élève. À cela s’est ajoutée une flexibilité concernant l’utilisation d’autres mesures ministérielles. Ainsi donc, nous pouvons transférer des montants provenant d’une mesure dite protégée pour offrir plus de tutorat ».

Le mentorat pour les pairs et par les pairs, très populaire auprès des jeunes, est une autre mesure mise en place grâce à la Fondation du Centre des services scolaires des Laurentides. Celle-ci s’ajoute aux autres mesures mises en place.

Ces divers soutiens pédagogiques appellent à la réussite malgré une pandémie qui s’amuse à jouer à la montagne russe.

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