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Sa mémoire ne sera jamais oublié
Gilles Mathieu – Dans les années 1960 à son retour de Paris, grâce au chansonnier Christian Larsen, j’ai rencontré Raymond Lévesque chez le chansonnier Serge Deyglun. Je lui ai demandé de venir chanter à la Butte en 1961 et il a accepté de faire trois revues d’actualité. Finalement il en a fait pendant 12 étés, six soirs par semaine, et il a habité presque tous les étés dans un de mes chalets de la Butte.
Raymond Lévesque en composant Quand les hommes vivront d’amour, ne pensait pas que sa chanson deviendrait un hymne à l’amour. Il l’a chantée plusieurs fois dans sa longue vie ainsi qu’à la fin des spectacles en rappel à la Butte. Les gens lui demandaient la chanson Quand les hommes vivront d’amour. Il me disait entre deux joyeux sacres : « J’en ai composé d’autres. Et les gens me demandent toujours la même! »
Le grand Raymond était un homme très généreux et en amour avec son public. Il a même conduit des spectateurs à leur domicile. Il n’a jamais refusé de se faire photographier ou de signer des autographes, toujours prêt à discuter avec les gens du public. Il était considéré comme un « ouvreur » de boîtes à chansons à travers le Québec et un des plus grands compositeurs du Québec.
Sa mort laisse dans le milieu de la chanson québécoise un grand vide. Mais ses chansons seront toujours éternelles. Sa mémoire ne sera jamais oubliée. Un bon Bozo les culottes péquistes et un grand pionnier de la Butte.