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Semaine de la déficience intellectuelle
Jacinthe Laliberté – La 34e Semaine québécoise de la déficience intellectuelle se déroulera du 20 au 26 mars sous le thème « Les préjugés, c’est passé date ! ». Cette semaine de sensibilisation provinciale se veut un espoir à l’inclusion des personnes vivant avec une déficience intellectuelle dans une société accueillante et tolérante.
Également, la Société québécoise de la déficience intellectuelle (SQDI) souligne ses 70 ans de vie. Cet organisme à but non lucratif est un regroupement national composé d’organismes ainsi que d’associations de personnes vivant avec une déficience intellectuelle. Elle compte 92 membres affiliés répartis sur l’ensemble du territoire québécois (site de la Société québécoise de la déficience intellectuelle).
Où en sommes-nous rendus ?
Depuis 1951, année de la création de la SQDI, de nombreux accomplissements ont permis de faire reconnaître certains droits fondamentaux des personnes handicapées intellectuelles, notamment le droit au respect de leur intégrité physique et mentale. Malheureusement, force est de constater que les gains sont, à ce jour, encore infimes par rapport aux besoins.
Sophie Dion, directrice de l’Association des personnes handicapées intellectuelles dans les Lauren-tides (APHIL) a expliqué ces résultats plutôt décevants : « Depuis la réforme Barette, il y a eu une dégradation marquée des services qui touche particulièrement le suivi à domicile ainsi que l’intégration sociale ». Un travail colossal reste donc à faire.
Selon elle, cette réforme a apporté un nivellement par le bas de l’offre des services soit par une réduction d’heures du service soit par un arrêt complet et permanent du service, et ce même si les besoins sont les mêmes.
Une action à la grandeur du Québec
Comme la Société québécoise de la déficience intellectuelle a un rôle de conseiller auprès du gouvernement pour tout ce qui a trait aux personnes vivant des limitations ou des handicaps, elle a lancé, pour la Semaine québécoise de la déficience intellectuelle, une consultation à travers le Québec faisant en sorte de recueillir le plus de données possibles afin de mettre à jour ses orientations et ses demandes en vue de la campagne électorale provinciale.
Cette consultation est accessible à toute personne intéressée ou concernée par la déficience intellectuelle. Elle porte sur les services aux 21 ans et plus. On parle ici des services de santé et des services sociaux, de la justice, du logement et des trajectoires menant à la marginalité. Cette consultation sous forme de sondages se fait en ligne sur le site même de la SQDI.
L’APHIL, un soutien de région
Plus près de nous, l’APHIL couvre les territoires de la MRC des Laurentides et des Pays d’en-Haut ce qui totalise une trentaine de municipalités. Étant un organisme à but non lucratif, cette association est très proactive au sein de la communauté étant, au demeurant, la seule à offrir des services spécifiques à cette clientèle.
La pandémie est venue contrecarrer la lancée de cet organisme lors des activités prévues pour souligner la Semaine québécoise de la déficience intellectuelle. Les organisateurs de l’APHIL ont, tout de même, jugé bon de s’affilier à la SQDI pour mettre de l’avant cette semaine de sensibilisation. « Avant la pandémie, nos activités de sensibilisation étaient organisées, par exemple, dans des milieux scolaires. Depuis, nous avons dû nous replier sur des animations strictement visuelles, » de préciser madame Sophie Dion, directrice de l’Association. Consé-quemment, elle lance une invitation à visionner leur vidéo incitant à se pencher sur les moyens à prendre pour que notre communauté soit plus inclusive. Cette vidéo sera mise en ligne sur la page Facebook de cet organisme.
Un témoignage d’une grande réalité
Pour saisir, encore plus, l’importance de cette inclusion tant évoquée par les différentes associations offrant des services de pointe aux personnes vivant une déficience intellectuelle, le Journal a rencontré une « intervenante » à l’intégration au travail que nous appellerons ainsi dû à l’obligation du droit à la confidentialité.
Cette dernière, qui travaille depuis près de 20 ans au soutien à l’intégration en milieu de travail, témoigne des besoins d’être intégré en milieu de travail pour certains de ces adultes. Elle débute ainsi son témoignage : « Les personnes vivant avec une déficience intellectuelle ont le droit de bénéficier des mêmes conditions que tous, et ce, peu importe les différentes sphères de leur vie ».
L’intégration en milieu de travail est une grande réussite. Les usagers intégrés à l’emploi veulent travailler et ils le font avec cœur. Ils deviennent souvent le rayon de soleil du milieu de stage. Grâce à l’accompagnement d’une intervenante, l’usager, qui est nommé ainsi par les intervenants, est en sécurité et peut être intégré plus facilement dans la société. C’est par le biais du travail que les habiletés sociales, l’hygiène et le comportement, notamment, seront encouragés et soutenus puisqu’ils sont liés à la qualité de l’intégration. – Là commence l’inclusion sociale.