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Projets d’infrastructures routières
Jacinthe Laliberté – L’angle environnemental n’étant plus à négliger, les aménagements de terrain, la construction d’une maison, d’un sentier, d’une route, tout doit être régi par un cadre réglementaire environnemental strict.
Lors de la séance d’information générale du 9 mai sur les projets d’infrastructures routières présentés au Centre communautaire de Sainte-Anne-des-Lacs, les directeurs des services des Travaux publics, de l’Urbanisme et de l’Environnement ont donné les grands principes techniques relatifs aux différents projets routiers qui seront réalisés au cours des prochaines années.
L’environnement, un critère indiscutable
Mathieu Langlois, directeur du service de l’Environnement et géographe, a présenté les considérations environnementales intimement reliées à tout futur projet de réfection de chemin. D’entrée de jeu, Mathieu a souligné que les routes sont utiles, mais qu’elles ont leur lot d’impacts environnementaux, comme la fragmentation du territoire et la perte de la biodiversité.
Il a poursuivi avec la gestion des eaux pluviales :« Si on construit une route, c’est le meilleur moment de repenser la gestion des eaux pluviales. Pour protéger un chemin et lui donner une longévité, il faut le drainer. Ces eaux vont se rendre aux milieux humides qui doivent être protégés ».
Selon lui, la gestion des eaux pluviales est très importante, puisque des chemins sans fossés, ça n’existe pas. Réaménager les fossés va permettre de contrôler l’érosion et le transport des sédiments permettant, ainsi, de protéger et de conserver les milieux naturels.
L’installation des ponceaux doit être faite selon les règles de l’art, notamment pour ceux qui sont en milieu hydrique, puisqu’encore une fois, la Municipalité devra se conformer aux exigences provinciales et fédérales pour la protection de la faune aquatique. De plus, ces ponceaux devront être dimensionnés par l’ingénierie en tenant compte des changements climatiques.
Évaluation environnementale
Le directeur du service de l’Environnement a expliqué qu’avant de commencer à construire une route, il y a un gros travail de chantier administratif en amont. Depuis une dizaine d’années, les exigences fédérales se sont resserrées. Quand on longe un milieu humide sur 300 mètres, un certificat d’autorisation est exigé du ministère de l’Environnement. Dès qu’on s’approche à moins de 60 mètres de ce milieu, il en faut un autre. La réfection d’une route peut exiger cinq ou six certifications.
Les études de base environnementales aideront à connaître l’historique des sites; celle de la caractérisation environnementale des sols donnera, à travers les forages et les échantillonnages de sols, des informations utiles quant au type de sol qui sera creusé. De plus, les analyses en laboratoire confirmeront s’il y a contamination.
Comme il y a plusieurs lacs à Sainte-Anne-des-Lacs, l’étude en barrage est primordiale. À certains endroits, comme le chemin a été construit par-dessus un exutoire, il est considéré, par défaut, comme étant le barrage. La Loi sur la sécurité des barrages exige des études très strictes à savoir si l’intégrité structurale du barrage sera attaquée, si l’écoulement devait changer.
C’est du sérieux pour l’excavation
Selon les guides de la réglementation du plan de l’environnement, toute terre excavée doit être transportée vers des sites appropriés. Mathieu Langlois explique que, pour tout sol contaminé, il faut mettre des mesures de traçabilité exigées par le ministère de l’Environnement.
Ainsi, l’entrepreneur devra munir le camion de transport d’un GPS qu’il mettra en fonction jusqu’au centre d’enfouissement ou au centre de traitement des sols contaminés. La Municipalité aura la preuve que les sols contaminés ont vraiment été transportés à l’endroit qu’elle a prévu. Cette mesure a permis au gouvernement de circonscrire considérablement les abus.
En définitive, les résidents ont pu constater que l’environnement est le centre de toutes les discussions et décisions. Mathieu Langlois confirme qu’il y aura une surveillance accrue sur le terrain, et ce au bénéfice de la protection de l’environnement.