Premier été pour la patrouille verte 

Nathan Gagnon et Édouard Charbonneau sont les premiers patrouilleurs verts de Prévost – Photo du Service de l’environnement de la Ville de Prévost
Nicolas Michaud
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Un pas de plus vers l’atteinte des objectifs environnementaux

Nicolas Michaud – Vers la fin de l’été, le Journal des citoyens a récolté les témoignages de Nathan Gagnon et d’Édouard Charbonneau, les premiers patrouilleurs verts de Prévost, ainsi que de Rafaëlle Charbonneau, la gestionnaire des matières résiduelles et la chargée de projets au Service de l’environnement de la Ville de Prévost.

Instauré en 1995 par la Ville de Montréal, le Regroupement des écoquartiers (REQ) a mis sur pied la patrouille verte : une brigade locale de sensibilisation, d’information et d’éducation environnementales. De juin à août, ses agents visent à aider les citoyens à devenir des acteurs de changement en les éclairant sur les enjeux environnementaux de même que sur les pratiques écoresponsables. Ce projet est rendu possible grâce à un partenariat avec Service Canada, la Ville de Montréal, les arrondissements, les organismes porteurs du REQ ainsi que les municipalités participantes qui se font de plus en plus nombreuses, dont la Ville de Prévost qui s’est jointe à l’été 2023.

Sélection et formation des patrouilleurs

À l’intérieur du périmètre de la ville demi-centenaire, la mission de la patrouille verte a été confiée à deux étudiants, Nathan Gagnon et Édouard Charbonneau : « ce sont des jeunes qui se connaissaient déjà, ils ont passé l’entrevue et on a vraiment vu que c’était des jeunes qui voulaient faire une différence, qui étaient prêts à travailler, et qui avaient une bonne éthique de travail », déclare Rafaëlle Charbonneau. Sous sa supervision, « ils ont vraiment eu une belle formation en gestion de matières résiduelles, donc ils peuvent vraiment répondre à toutes les questions avec le tri des matières ». En complément à cette formation théorique, les agents ont également pu visiter les installations du centre de tri Tricentris à Lachute afin de mieux comprendre visuellement les bienfaits et les défis concernant la gestion des matières résiduelles.

Travail sur le terrain

Reconnaissables à leur polo vert, les patrouilleurs ont enjambé leur vélo et sillonné les rues, les parcs et lors de certains événements organisés par la Ville, et ce, tout au long de la période estivale. À travers leurs actions de conscientisation citoyenne sur la gestion des déchets et leur réduction à la source, ces deux étudiants ont effectué des tournées d’inspection des bacs de recyclage. « Au début les résidents sont sceptiques, mais quand ils voient qu’on ne donne pas d’amendes ni rien, ils sont pas mal gentils avec nous », raconte Nathan Gagnon. Son partenaire, Édouard Charbonneau, est également du même avis : « Une fois qu’on leur explique un peu ce qu’on fait pis toute, ils sont toujours tous intéressés, ils viennent vers nous, ils posent des questions ». Par leur examen rigoureux du contenu des bacs de recyclage pour en vérifier la conformité du tri des matières résiduelles, la patrouille verte prodiguait des conseils en ce sens ou signalait les irrégularités au moyen d’accroche-portes.

Des projets pour 2024 ?

En réaction aux réponses relativement positives des résidents de Prévost quant aux réalisations des patrouilleurs verts, « on souhaiterait peut-être même, l’année prochaine, étendre leur travail au niveau des ordures et du compost; à long terme, ce serait un objectif, mais pour l’instant, ils s’attardent vraiment au bac de recyclage », nous dit Rafaëlle Charbonneau. À son avis, étant donné qu’il s’agit d’un emploi qui est réservé aux jeunes résidents de Prévost et qui s’exerce en plein air à vélo, la probabilité d’allonger la durée du mandat de la patrouille verte à longueur d’année est plutôt faible. Cette décision se justifie par les conflits d’horaire avec le calendrier scolaire et les conditions météorologiques qui compliquent les tâches des agents sur le terrain.

Le mot de la fin« Nos citoyens font déjà un bon tri, mais on veut continuer et c’est pour ça qu’on intervient avec les patrouilleurs, c’est une bonne façon d’aller vers les citoyens […] l’objectif, c’est toujours d’augmenter le pourcentage de matières qui est dérivé des sites d’enfouissement », explique Rafaëlle Charbonneau. Qui plus est, afin de mieux aider les Prévostois concernant le tri et la gestion responsable des déchets, un aide-mémoire a été déposé en ligne sur le site Web de la Ville.

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