Déficience intellectuelle

Jacinthe Laliberté
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Semaine de sensibilisation québécoise

Jacinthe LalibertéEn mars, ce fut la 30e édition de la Semaine québécoise de la déficience intellectuelle qui s’est déroulée sous le thème « Apprendre à se connaître ». Le mois d’avril, mois de l’autisme, s’arbore sous le signe de « Faites briller en bleu ».

Malgré ces thèmes, les efforts des parents et des organismes pour faire abattre les préjugés qui provoquent l’exclusion de ces personnes vivant une différence, leur intégration en milieu scolaire et de travail apporte son lot de difficultés. La décision de WalMart de mettre fin à son programme de plateaux de travail est, manifestement, un exemple des plus éloquents.

Pourtant les activités de sensibilisation élaborées par différences instances pour souligner ce Mois de l’autisme ou cette Semaine de la déficience intellectuelle ont pour but d’expliquer la nécessité de mieux intégrer les personnes vivant avec des différences et ainsi, de mieux les connaître.

Saisissons, ici, l’occasion de faire le portrait d’une intégration réussie pour en saisir tout le sens, celle de mon fils.

Olivier Briand, un jeune homme de 36 ans, a une vie bien remplie même s’il est atteint du syndrome de Williams-Beuren, ce même syndrome connu depuis la diffusion du film Gabrielle. Une perte de 28 gènes dont le gène de l’élastine fait de ce syndrome une maladie génétique rare et orpheline.

Présentant une santé fragile et une déficience intellectuelle légère, Olivier est tout de même bénévole, depuis l’âge de 18 ans, dans un salon de coiffure d’un CHSLD et depuis deux ans, assistant aux repas dans un organisme qui offre des repas aux personnes âgées. De par sa démarche un peu lourdaude et se déplaçant au même rythme qu’eux, les aînés l’apprécient.

Son hyper sociabilité est un atout pour « son travail ». Olivier aime parler, peut-être un peu trop. Peu importe, les personnes âgées, souffrant souvent d’isolement, adorent l’écouter, particulièrement, lorsqu’il fait ses imitations de Jean Chrétien ou de Rachid Badouri.

Olivier s’adapte bien aux exigences de la société. En certaines occasions, il doit se réajuster. Grâce au soutien de ses intervenants en milieu de travail et de vie en appartement, il y réussit. Ayant été intégré en milieu scolaire dès sa maternelle, il se plaît à dire qu’il est comme les autres.

Il donne autant qu’il reçoit puisqu’il est là pour aimer et être aimé. Voilà le principe fondamental de l’intégration. Pensez à poser une action en tout temps. Vous en ressortirez grandi, tout comme Olivier.

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