Lac Saint-François

Lac st-francoisPlus de 35 riverains se sont rencontrés au pavillon Léon-Arcand pour discuter des enjeux et des solutions potentielles pour restaurer le lac Saint-François, qui est considéré en eutrophisation avancée (accumulation de sédiments dans des eaux stagnantes, provoquant leur dégradation par désoxygénation) par les autorités environnementales. Des nominations s’en sont suivies et le nouveau conseil d’administration est déjà formé et à l’œuvre au moment d’écrire ces lignes. – Photo : Luc Robert, Journal Le Nord
Alain Boisclair
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Espoir pour les riverains

François Charron – La brise automnale a récemment amené un nouveau souffle pour les riverains et les résidents du lac Saint-François, situé au Domaine Laurentien, à Prévost. Le tout a débuté par un petit groupe Facebook discrètement mis en ligne par Éric Trépanier (un riverain). À la suite de plusieurs démarches qui ont porté fruit, le projet a rapidement fait « boule de neige » au cours de l’été.

Il faut souligner que Joey Leckman, conseiller municipal pour le secteur, a été l’élément catalyseur pour mobiliser les gens. En effet, après avoir organisé une première rencontre avec une dizaine de riverains, il a approché les autorités municipales pour faire parvenir à tous les riverains une lettre d’invitation à une rencontre des plus dynamiques.

Un peu d’histoire

Le lac Saint-François existe depuis les années 1960 grâce à l’initiative du Groupe Longpré, un promoteur local à l’époque, qui a érigé un barrage – devenu un boulevard – afin d’inonder la vallée naturelle de l’endroit pour ensuite vendre des terrains en périphérie. Peu à peu, c’est devenu un lieu de villégiature, auquel s’est ajouté le terrain de camping bien connu. Jusqu’au début des années 2000, le lac artificiel ne présentait aucun problème aquatique visible et l’eau était d’une limpidité cristalline. 

Cependant, comme le lac est peu profond – au plus 2,5 mètres -, la nature a fait son œuvre et les rayons de soleil, par photosynthèse, ont généré au cours des ans la croissance de plantes aquatiques qui peu à peu ont envahi le lac à cause des embarcations des visiteurs. Puis lorsque l’élodée du Canada, une plante aquatique envahissante, est apparue, la première Association a vu le jour grâce aux efforts de Steve Ouellette qui en a assuré la présidence pendant de nombreuses années. 

Durant cette période, la participation citoyenne était très encourageante et la majorité des 85 riverains prenait soin de se conformer aux réglementations en vigueur : bande riveraine de cinq mètres sans contrôle de végétation, aucune utilisation d’engrais, installations septiques conformes, nettoyage des fossés, etc. La Ville de Prévost avait mis l’épaule à la roue en faisant de la sensibilisation en plus de mandater une firme indépendante pour analyser la problématique du lac et faire des représentations auprès d’Environnement Canada. Puis vers 2008, tout a basculé à la suite d’une polémique entourant une inspection.

Relance ratée

En 2013, François Charron, l’auteur de ces lignes et un riverain maintenant à la retraite, avait tenté en vain de redémarrer l’Association, mais devant la faible participation citoyenne, il avait démissionné deux ans plus tard, mais non sans avoir identifié des pistes de solutions intéressantes et même de subventions potentielles pour la restauration du lac.

La nouvelle association avec son nouveau président, Gilles M-Deschênes, riverain retraité, son vice-président Patrick Rousseau, biologiste, secondés par plusieurs autres riverains motivés, anciens et nouveaux et l’appui de la municipalité apportent du dynamisme et du sang neuf à un moment charnière pour la survie du lac. Ils suscitent de l’espoir et la motivation nécessaire afin d’établir un plan de match communautaire qui pourrait sûrement aider à redonner à ce lac son cachet d’antan, comme plusieurs lacs de la région qui se prennent en main pour trouver des solutions pour restaurer leur lac. – Une histoire à suivre…

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