Sa priorité, les soins à domicile

La ministre Sonia Bélanger (à droite) accompagnée de Marlène Simard et Julie Morin du CISSS des Laurentides – photo : Nicolas Michaud
Nicolas Michaud
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Conférence de la ministre Sonia Bélanger à l’Université du troisième âge

Nicolas Michaud – Le vendredi 19 mai dernier, à la salle Saint-François-Xavier, une cinquantaine de personnes étaient présentes pour écouter la présentation de la députée caquiste de Prévost et ministre responsable des Aînés et déléguée à la Santé dans le cadre de l’assemblée générale annuelle de l’Université du troisième âge (UTA) des Laurentides.

Commençons par quelques statistiques. Au Québec, la proportion d’aînés âgés de 65 ans et plus était de 1 personne sur 6 en 2011, de 1 personne sur 5 en 2021 et sera de 1 personne sur 4 en 2031 selon les dernières projections démographiques. Avec la hausse de l’espérance de vie, les doyens de la société âgés de 85 ans et plus, qui ne représentaient alors que 12 % de la population québécoise en 2011, constitueront environ 25 % des habitants en 2061. Plus proche de chez nous, les données recueillies en 2021 démontrent que la région des Laurentides regroupe 129 269 personnes de 65 ans et plus sur une population totale de 646 888, soit près de 20 % de la population.

C’est à partir de ce constat que la ministre Sonia Bélanger prend en main les enjeux associés au vieillissement populationnel à l’aide des trois mandats qui lui ont été confiés.

Trois cibles pour le gouvernement

Tout d’abord, 964 M$ seront investis pour l’intensification du virage vers le soutien à domicile. Cela rendra possible l’augmentation du personnel hospitalier, ce qui haussera le nombre de personnes recevant des soins et réduira le nombre de patients en attente d’un premier service. Toutefois, il faudra composer avec le problème de la pénurie de main-d’œuvre qui demeure un défi multiministériel : plus de recrutements et de formations en décontingentant les programmes d’études en soins et en services sociaux ou en se tournant davantage vers l’immigration pour satisfaire les demandes du réseau de la santé.

Ensuite, 705 M$ devront être utilisés pour consolider l’offre d’hébergements adaptés aux besoins des personnes âgées. Ces sommes garantiront le développement des maisons des aînés et des maisons alternatives, l’harmonisation des CHSLD publics et privés en pérennisant et en standardisant la qualité des soins et des services pour cette clientèle vieillissante.

Enfin, avec ses huit projets d’hôpital à domicile qui doivent voir le jour pour 2024, dont un au CISSS des Laurentides, ce sont par la suite toutes les autres régions administratives qui emboîteront le pas d’ici 2026. Ces projets, tout en permettant de diminuer le temps et les places dans les hôpitaux et les centres de réadaptation suroccupés, devront miser sur les nouvelles technologies de l’information telles que l’utilisation de capteurs suivant l’état réel des patients à distance et l’informatisation des dossiers médicaux.

De bonnes nouvelles

D’après la députée de Prévost, la région des Laurentides est celle qui accueillera le plus de médecins de famille pendant les quatre prochaines années, ce qui est de bon augure afin de répondre adéquatement aux requêtes des aînés. Dans cette même conférence, la ministre a d’ailleurs communiqué une enveloppe de 75,5 M$ jusqu’en 2027 pour son Plan d’action gouvernemental pour contrer la maltraitance envers les personnes aînées. Elle a ensuite ajouté qu’elle poursuivrait l’œuvre de Marguerite Blais en ce qui concerne la politique nationale visant à reconnaître et à soutenir les personnes proches aidantes. 

La maison des aînés de Prévost

L’annonce était attendue depuis un bon bout de temps. L’ouverture officielle de la maison des aînés de Prévost, prévue pour cet automne, a été chaudement applaudie par le public dans l’assistance. En dépit des problèmes de recrutement du personnel, la ministre a espoir que ce centre pourra rapidement débuter à offrir ses services de soins.

L’UTA ? Qu’est-ce que ça mange en hiver ?

Vous êtes une p’tite jeunesse de 50 ans et plus qui aimerait retourner sur les bancs de l’école pour s’offrir le cadeau d’apprendre, et ce, sans les travaux et les examens, tout en réalisant de belles rencontres sociales, l’Université du troisième âge vous offre cette opportunité. À travers ses multiples conférences, ses séries de cours ou ses ateliers pratiques, vous avez la possibilité d’explorer une panoplie de sujets aussi variés les uns que les autres en compagnie d’experts dévoués. Cette institution du savoir est affiliée à la faculté d’Éducation de l’Université de Sherbrooke et possède 30 antennes universitaires réparties dans 11 régions du Québec dont en ligne : https://www.usherbrooke.ca/uta/.

L’ouverture officielle de la maison des aînés de Prévost est prévue pour cet automne

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