Darius et Tatie

Darius se demande : reconnaissez-vous l’endroit où nous sommes allés souper dernièrement ? – photo: Joanie Sylvain
Lyne Gariépy
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Le sentiment amoureux et la douceur

Lyne Gariepy – Il y a quelques jours, mon amoureux Joanis et moi avons passé la journée avec notre neveu d’amour Darius.

Après un tour de stuffy riders au Carrefour du Nord et un souper au restaurant, retour chez Dada, pour faire du vélo, suivi d’une séance de coloriage et de questions sur l’amour. 

Darius, 7 ans, commence par me demander : « Tatie, comment on sait qu’on est amoureux ? »

« Eh bien, mon grand, je dirais que c’est quand tu te sens bien avec une personne, que tu es toi-même avec elle, et que tu as très envie d’être avec cette personne. Un peu comme devenir meilleur ami avec quelqu’un, mais avec un petit plus dans ton cœur, et le désir de l’embrasser », que je lui réponds.

« Mais Tatie, pourquoi il y des gens qui disent que ça arrive tout d’un coup, et d’autres que c’est long ? »

« Bien, mon loup, c’est parce que certaines personnes ont des coups de foudre, alors que pour d’autres, elles apprennent à se connaître tranquillement et développent lentement des sentiments », fut ma réponse.

« Et Tatie, comment on sait quand on n’est plus amoureux ? », qu’il me demande.

« Bien, je pense que c’est l’inverse : quand on n’est plus bien avec la personne, qu’on n’est pas soi-même et qu’on n’a plus envie d’être avec cette personne. » 

« Et, est-ce que ça aussi, c’est comme devenir amoureux ? Que ça peut cesser d’un coup ou prendre du temps ? », me demande-t-il d’un ton inquiet. 

« Probablement, mon grand. Peut-être d’un coup si la personne fait quelque chose qui nous blesse profondément, mais le plus souvent, ça se fait lentement. Ce qui t’inquiète c’est de penser qu’un couple que tu aimes pourrait se séparer subitement ? » Il fait oui de la tête. « On ne peut pas contrôler ce que ressentent les autres. Mais tu sais, je pense que souvent, lorsqu’on a vraiment aimé quelqu’un, on garde toujours un peu d’amour, pas amoureux, mais affectueux. Peut-être pas suffisamment pour rester avec cette personne, mais assez pour se préoccuper d’elle. Est-ce que ma réponse te satisfait ? », je lui demande. 

« Oui, Tatie » – « Alors maintenant, lavage des dents, pyjama et histoire dans le lit », que je lui dis. – « Ok, Tatie » 

Une fois tout cela fait, Darius, qui ne dormait toujours pas, me demande : « Est-ce que tu peux me faire un massage-araignée dans le dos, Tatie ? » C’est un massage qu’il me demande depuis qu’il est tout petit. Je lui fais le massage en question, mes doigts étant des araignées qui montent et descendent le long de sa colonne vertébrale, cherchant aussi à entrer dans ses oreilles. Après un temps, je m’arrête. Il me demande alors : « Tatie, tu peux me flatter pour m’endormir ? » « Oui mon grand, je vais flatter ton bras et ta main, comme quand tu étais petit. » 

Je lui flatte donc l’avant-bras, et il me flatte la main. C’est alors qu’il me dit : « Tatie, toi et maman, vous avez tellement la peau douce ! » 

« Merci, mon grand, que je lui réponds, toi aussi tu as la peau douce. » 

« Oui, mais si elle est douce, c’est un peu parce que j’ai vos gènes, mais je sais que c’est surtout parce que je suis jeune qu’elle est encore douce ! » 

 La peau, pour qu’elle reste douce, on doit la protéger, le cœur aussi. Prends soin des deux mon grand !

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