Les Laurentides au féminin

Nathalie Rochon à Piedmont, Nadine Brière à Saint-Adèle Monique Monette-Laroche à Sainte-Anne-des-Lacs et Gisèle Dicaire à Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson

Quatre mairesses, une première

Lise Pinard et Jacinthe Laliberté De plus en plus de femmes s’intéressent à la direction des municipalités dans les Laurentides. Les récentes élections ont donné le ton. Trois municipalités ont élu, lors du dernier scrutin, leur nouvelle mairesse et la quatrième en est à son second terme. Du jamais vu jusqu’à présent. On se demande même quel titre utiliser : Madame la Mairesse ou madame le maire ?

Pour souligner l’occasion, nous avons demandé à chacune d’elles un aperçu du rôle qu’elles entendent jouer dans leur municipalité par le biais de différentes questions telles le rôle en tant que dirigeante municipale, leur apport dans la vie politique et finalement la conciliation travail-famille.

Toutes se décrivent comme étant des personnes à l’écoute pour arriver à des solutions qui répondent aux besoins des citoyens. Elles préfèrent le compromis à la confrontation. Peu importe, elles se sentent à l’aise dans leur nouvelle chaise de dirigeante municipale quoiqu’elles favorisent aussi la rencontre avec les élus. Leur participation au Conseil des maires de la MRC des Pays-d’en-Haut leur donne droit aux échanges en politique municipale sur une échelle plus large. Les mairesses font équipe et assument leurs prises de positions lors de ces rencontres.

Voici donc les réflexions que nous avons retenues et qui nous ont permis de dresser un portrait succinct de chacune des mairesses.

À Piedmont

Après une carrière professionnelle réussie, Mme Nathalie Rochon est conseillère municipale de 2009 à 2013. Elle s’implique au niveau de l’environnement et travaille à la MRC pendant quatre ans. Sa soif d’apprendre est comblée, car tous les services offerts à la municipalité font appel à des professions et métiers différents. Elle impose par son calme et son sourire communicatif ce qui facilite les échanges avec les citoyens. La routine n’est pas sa tasse de thé et se dit comblée de vivre cette époque où les municipalités sont en ébullition.

À Sainte-Anne-des-Lacs

Mme Monique Monette Laroche en est à son deuxième mandat. Très jeune, elle s’implique dans toutes les activités communautaires : sport, culture, activités familiales. Direction et gestion sont des éléments auxquels elle était préparée par ses activités antérieures. Elle peut faire la différence entre « être la mère et le maire de la municipalité ». Sa joie de vivre, toujours présente, nous fait apprécier sa transparence et son approche humaine. Sa vision de la municipalité passe par des projets, car on ne peut rester statique, bouger c’est évoluer.

À Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson

Mme Gisèle Dicaire n’avait, au départ, aucune ambition politique. Son implication dans la Chambre de commerce et dans le club Optimiste, pendant plusieurs années, lui a donné l’élan nécessaire pour être commissaire scolaire pendant sept ans et conseillère municipale pendant dix ans. Ses convictions l’ont amenée à se présenter au poste de la mairie. Elle ne voit pas son rôle de femme dirigeante en tant que femme, mais plutôt une personne qui a une approche différente.

À Sainte-Adèle

Femme au foyer, Mme Nadine Brière, la nouvelle mairesse de cette municipalité se sent comme dans ses pantoufles, car, conseillère pendant huit ans, devenir mairesse était à sa portée connaissant la majorité des dossiers. Mme Brière se décrit comme une personne généralement très patiente, mais, toutefois, elle l’est un peu moins comme mairesse puisqu’en certaines occasions, on lui fait des petites misères. La perception, que certaines personnes ont, d’une femme au poste de maire et, qui plus est, à l’aube de ses quarante ans, est vraiment surprenante pour elle.

Des statistiques qui parlent d’elles-mêmes

Force est de constater que la présence des hommes dans les différents conseils municipaux de la MRC des Pays-d’en-Haut est supérieure à celles des femmes (60 % de conseillers pour 40 % de conseillères). Selon nos mairesses, convaincre la gent féminine de s’impliquer dans la politique municipale est une tâche de longue haleine.

Est-ce le monde de la politique qui les rebute ou la difficulté à concilier politique, famille et travail ? Nous espérons que les témoignages recueillis de nos mairesses sauront inciter d’autres femmes à suivre leur exemple.

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