Piedmont naturellement

Nicolas Michaud
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Rencontre avec un aspirant à la mairie de Piedmont

Nicolas Michaud – Candidat à la mairie de Piedmont pour les élections de novembre prochain, Bernard Bouclin entend placer le dialogue citoyen, la protection de l’environnement et la transparence au sommet des priorités municipales. Bénéficiant d’une solide expérience politique comme conseiller, il souhaite incarner un changement durable dans la façon de gouverner la municipalité en misant sur l’écoute et la concertation.

Résident de Piedmont depuis 1979, Bernard Bouclin est profondément enraciné dans sa communauté où il travaille dans l’entreprise familiale, longtemps menée par son père, aux côtés de son frère et de ses deux fils. Ancien commissaire scolaire pendant dix ans, il s’est ensuite engagé en politique municipale en 2021 comme conseiller dans l’équipe de l’ex-mairesse, Nathalie Rochon. Actif aux comités de l’environnement, de l’urbanisme, et à la Régie des eaux usées, il dit avoir acquis une solide expérience, et mesurer l’importance de la transparence et de l’écoute dans la vie publique.

Son équipe et ses priorités

Bernard Bouclin s’est entouré d’une équipe de six candidats aux profils variés et complémentaires, issus de domaines tels que la technologie, la gestion de projets, l’aéronautique, l’enseignement, les arts, la sécurité incendie, les ressources humaines et le bénévolat. Son programme repose sur cinq valeurs réunies sous l’acronyme TERRE (Transparence – Équité – Respect – Rigueur – Environnement) avec, en son cœur, la conviction que toute décision municipale doit d’abord passer le test de l’environnement, dans ses dimensions naturelle et humaine. « Protéger les paysages et le bien-être des citoyens, c’est préserver l’identité de Piedmont comme village à taille humaine », souligne-t-il.

Ses positions sur les enjeux municipaux

Bernard Bouclin exprime des réserves concernant plusieurs décisions prises par le conseil municipal sortant, particulièrement en matière d’environnement et d’urbanisme. Il dénonce la précipitation de certains choix et le manque d’informations adéquates, citant son opposition au projet du Môtel de la Rivière en zone inondable, à l’agrandissement du périmètre urbain, et à des ensembles résidentiels à forte densité dans le nord de Piedmont, qu’il qualifie de « carnage ». Pour lui, la protection de l’environnement exige des actions cohérentes et transparentes.

Concernant le projet de règlement de zonage, il se dit mal à l’aise avec le processus consultatif qui a mobilisé moins de 4 % de la population en plein mois de juillet. Selon lui, un plan d’urbanisme appelé à durer 15 à 20 ans doit refléter la vision des citoyens, et non celle d’un maire ou d’une majorité de conseillers. Il demande une meilleure application des engagements liés à la Conférence des Nations unies sur la biodiversité (COP15), notamment pour protéger les terrains à valeur écologique, restaurer les milieux humides perturbés et mieux gérer les eaux pluviales.

Sur la qualité de l’eau, il reconnaît les défis pour ce qui est de la saturation des stations aérées, et promet de travailler avec des experts afin de récupérer et de traiter adéquatement les eaux usées avant leur rejet dans la rivière. Il souhaite aussi mettre en œuvre les actions prévues dans le plan de protection environnementale déjà existant, surtout en ce qui concerne les eaux de ruissellement et les zones tampons, par la sensibilisation citoyenne plutôt que par l’imposition de règles.

Sur le plan du logement abordable, il envisage une collaboration avec la MRC et les Municipalités voisines, tout en affirmant que toute nouvelle offre résidentielle doit aller de pair avec une réflexion sur la mobilité et être soutenue par des services essentiels comme les écoles, le transport en commun et les commerces de proximité – des défis accentués par la géographie de Piedmont.

Pour renforcer la participation citoyenne et la transparence, son équipe veut multiplier les occasions d’écoute et de dialogue, adaptant les démarches aux diverses générations. Il souhaite que la communauté puisse « se reconnaître » dans les choix municipaux et s’approprier le développement futur du village : « Le citoyen doit être au centre des grandes orientations qui façonneront Piedmont pour les quinze à vingt prochaines années », souligne-t-il. 

Sa vision pour le futur de Piedmont

Si Bernard Bouclin est élu, il souhaite qu’en 2029, la communauté ait plaisir à prendre part aux séances du conseil municipal et que Piedmont reflète l’image rêvée par ceux qui sont venus s’y établir. Il ne vise pas de grands bouleversements, mais plutôt le maintien d’un environnement simple, une participation communautaire accrue et l’ajout de services adaptés.

Son message à ses concitoyens: croire en leur Municipalité. Il s’engage à « redonner les lettres de noblesse à un conseil qui va être à l’écoute des citoyens », avec des actions et réalisations qui respecteront le bien-être collectif et l’environnement magnifique de Piedmont. Son objectif : protéger ce cadre naturel tout en soutenant un développement « à échelle humaine », vers un Piedmont fidèle à son identité, mais ouvert à une touche de modernité.

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