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Réactions de Bruno Laroche à l’AGA TAC MRC RDN
Valérie Lépine – Le Journal a voulu connaître les réactions de Bruno Laroche, maire de Saint-Hippolyte et préfet de la MRC Rivière-du-Nord, face aux commentaires émis lors de l’assemblée générale annuelle Transport adapté et collectif de la MRC Rivière-du-Nord (TAC) Nous l’avons rencontré à l’hôtel de région de Saint-Jérôme le 11 avril dernier.
En 2008, le TAC était cité comme modèle d’innovation au niveau provincial. Huit ans plus tard, bien des organismes de transports adaptés et collectifs de la province l’ont largement dépassé au niveau des services offerts.
Interrogé sur les retards que connaît le TAC, M. Laroche a reconnu qu’il y avait effectivement des lacunes et que l’organisme pourrait faire mieux. Il a dit avoir vécu « un réveil brutal » lors de la dernière assemblée générale particulièrement face à la plainte de la citoyenne de Sainte-Sophie qui n’arrivait pas à avoir un service de transport adapté quand elle en faisait la demande.
Quant aux surplus accumulés à hauteur de 800 000 $, il a énuméré quelques raisons qui pouvaient expliquer ce choix budgétaire. Il a entre autres déclaré que le nouveau pacte fiscal établi par Québec, qui était symptomatique du désengagement du gouvernement face aux municipalités, a fait craindre aux organismes de perdre leurs subventions dans le futur. D’où le besoin d’être prudent au niveau des dépenses.
Quatre villes, quatre visions
Le préfet fait le constat que le TAC est « gangrené par la présence du politique ». « Ce sont les maires qui tiennent les rênes actuellement ». Ce sont donc les villes qui prennent les décisions. Toutefois les quatre municipalités qui siègent au conseil d’administration du TAC, soit Saint-Colomban, Saint-Hippolyte, Sainte- Sophie et Prévost, ne font pas face aux mêmes enjeux et n’ont donc pas toutes les mêmes objectifs en termes de transport adapté et collectif.
À Saint-Hippolyte par exemple, la stratégie de M. Laroche est d’augmenter le nombre de passagers par transport et non d’augmenter le nombre de transports. Mais les objectifs de Prévost lui semblent différents. Cette municipalité, de par son développement rapide, devra, selon lui, développer un système de transport collectif efficace et en phase avec les besoins grandissants de sa population.
Les solutions
Lors de l’entrevue, M. Laroche a émis quelques pistes de solutions qui pourraient augmenter l’efficacité de l’organisme notamment au niveau des communications avec le public et le système de réservations.
Bruno Laroche lance l’idée de revoir l’ensemble de la mission de l’organisme, de réviser son modèle de gestion et d’établir un plan global de transport. Dans les faits, le TAC pourrait par exemple devenir un organisme supra local (ou régie), comme le Parc régional de la Rivière- du-Nord ou le Musée d’art contemporain, où chaque municipalité paierait une quote-part en fonction de son pourcentage d’utilisation du service. Il faudrait aussi selon lui arrêter d’être juge et parti et laisser la prise de décision entre les mains de décideurs apolitiques. Des tables de concertation publiques pourraient enfin être mises sur pied pour permettre à l’organisme d’être plus au fait des besoins de la population.