Prévost et la crise du coronavirus

Journal des citoyens
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Une entrevue avec Paul Germain

Émilie Corbeil – En entrevue avec le Journal, Paul Germain, maire de Prévost, a apporté certaines précisions quant aux nombreuses mesures que la Ville a prises afin de gérer la crise actuelle au mieux. La Ville se veut très proactive et tente de servir ses citoyens et de porter secours à ceux qui en ont besoin, en plus de supporter des initiatives visant la protection de l’économie locale.

Fermeture des parcs

C’est à regret que la Ville, à l’instar de plusieurs autres Municipalités du Québec, a dû annoncer récemment la fermeture de tous ses parcs et espaces verts. Une décision contre-intuitive pour le maire, mais qui n’en était pas moins nécessaire. En effet, de nombreuses plaintes avaient été déposées concernant des rassemblements nocturnes et on notait la présence de personnes de l’extérieur, qui venaient faire la promenade et se présentaient dans les commerces locaux pour n’acheter qu’une bouteille d’eau.

Administration municipale

La Ville, afin de protéger ses employés et de poursuivre ses opérations essentielles, a dû prendre des mesures spéciales. Comme les employés travaillent dans quatre bâtiments différents, on avait déjà pris l’habitude des réunions à distance, ce qui a facilité la transition récente. La séance du Conseil du 14 avril a été tenue par l’entremise de la page Facebook de la Ville.

Quelques employés ont dû être mis à pied, dont plusieurs ont volontairement cessé de travailler pour s’occuper des enfants à la maison. On profite par ailleurs de cette période d’accalmie pour plancher sur le projet de nouvelle bibliothèque.

Des réaménagements ont été faits au niveau des équipes de cols bleus, ceux-ci visant à s’assurer la continuité des services. Tous les scénarios ont été prévus et les citoyens peuvent dormir tranquilles.  

Le budget discrétionnaire au service des organismes et des PME locales

Paul Germain a informé le journal de nombreuses mesures économiques qui ont été prises à même son budget discrétionnaire. D’abord, un don de 10 000 $ a été octroyé à l’initiative coudes-à-coudes, un mouvement d’entraide entre les entreprises de la ville. Sur le site web coudesacoudes.org, 16 commerces locaux proposent désormais leurs produits en ligne et les commandes sont livrées deux fois par semaine.

Une importante campagne de socio-financement aura aussi cours jusqu’au 24 avril afin de supporter la Maison d’entraide de Prévost, qui fournit une aide alimentaire précieuse à la population. La Ville doublera les dons jusqu’à concurrence de 10 000 $. Les citoyens sont invités à faire leurs dons par téléphone au 450 224-8888, poste 6228 ou via la plateforme de loisirs de la Ville. La pharmacie Jean Coutu remettra par ailleurs 1 $ pour chaque chocolat de Pâques vendu et sollicitera ses clients pour des micro-dons à la caisse.

Le nerf de la guerre

Malgré tous les efforts qui sont faits à la Ville afin d’amoindrir les effets de la crise pour ses citoyens, Paul Germain indique qu’il est plus ardu d’appliquer les mesures appropriées alors que l’information se fait rare. Il déplore ainsi le fait que, le 1er avril dernier, le gouvernement du Québec n’ait pas informé les Municipalités avant d’imposer un décret visant l’isolement de certaines régions, dont les MRC des Pays-d’en-Haut et des Laurentides. C’est plutôt la Sûreté du Québec qui a pris les devants pour informer l’administration municipale.

Il est d’ailleurs impossible de connaître le nombre de cas de COVID-19 sur le territoire de la ville et d’en suivre l’évolution, les statistiques ne donnant accès qu’aux chiffres pour toute la MRC. Difficile, en ce sens, de prendre des décisions éclairées concernant la sécurité publique : santelaurentides.gouv.qc.ca.

Réactions des citoyens

À Prévost comme ailleurs, les élus doivent soutenir et diriger une population dont les réactions à la crise se présentent en un éventail allant de la panique jusqu’au déni de l’existence de la pandémie. Si la grande majorité des gens coopèrent dans le calme, certaines personnes demandent des mesures drastiques et logent des plaintes à répétition, alors que d’autres ne respectent pas les consignes transmises par la santé publique. Il est capital, en ces temps difficiles, de collaborer et de s’entraider afin de mitiger les dommages.

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