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Situation est sous contrôle, malgré une grande différence entre le Nord et le Sud
Émilie Corbeil – Le CISSS des Laurentides organise une conférence téléphonique hebdomadaire afin de répondre aux questions des différents médias régionaux. Ces conférences sont une occasion de mieux comprendre ce qui se passe sur le terrain, mais aussi de questionner certaines décisions qui sont prises par l’organisation. Des cadres chargés de la Santé publique et de l’affectation, ainsi que certaines des directions générales adjointes et la directrice générale, y participent.
Dans la région, la situation est sous contrôle, malgré une grande différence dans l’occurrence des cas d’infection entre le Nord, presque épargné, et le Sud, où les contacts plus étroits avec la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) engendrent un taux d’infection plus élevé.
D’importants changements dans les consignes
Le CISSS a d’abord tenu à informer la population d’importants changements survenus dans les consignes liées à la protection de la santé publique, au sujet du port du masque et du recours aux tests de dépistage.
Il faut d’abord savoir qu’au début de l’épidémie, on a beaucoup insisté sur le fait que de porter un masque était inutile, voire plus dangereux que de ne pas en porter. Un important revirement est à noter à ce sujet : on demande désormais à la population de porter un masque dans toute situation où la distanciation sociale est plus difficile, à l’épicerie, par exemple. Étant donné que le port du masque nécessite certaines précautions pour être efficace, tout comme le lavage des mains, une campagne d’information sur les bonnes pratiques doit être lancée par le gouvernement provincial incessamment. En attendant, on demande tout de même aux gens de se munir de masques et d’en assurer l’hygiène au mieux de leurs connaissances.
Ensuite, malgré qu’il ait été demandé aux personnes symptomatiques de rester en isolement 14 jours sans autre forme de démarche, la Santé publique prie désormais toute personne qui présente des symptômes analogues à ceux de la COVID-19 de téléphoner au 1-877-644-4545 afin d’être dirigée vers un centre de prélèvements dédié. Les symptômes sont notamment la fatigue, la fièvre, la toux, les courbatures, les difficultés respiratoires, la perte de l’odorat, les vomissements ou les diarrhées.
On veut tester plus
Sylvain Pomerleau, directeur général adjoint, a tenu à mentionner que les cibles de dépistage peinent à être atteintes dans la région. Alors que la capacité avoisinerait les 800 tests et que la cible est de 600, il n’en est fait qu’un peu plus de 300 par jour.
Il est important, afin d’avoir un portrait épidémiologique adéquat, de tester plus dans les Laurentides. La population doit être informée de ce changement dans les consignes et systématiquement demander un test de dépistage en cas de symptômes. C’est cette information cruciale qui permettra aux autorités de santé publique d’évaluer le déroulement du déconfinement.
Des relations de travail difficiles
Alors que la Fédération interprofessionnelle de la Santé (FIQ) dénonce de sérieux abus de pouvoir au sein du CISSS des Laurentides, Rosemonde Landry, directrice générale, voit plutôt dans les mesures imposées le juste reflet des actions qui doivent être posées en temps de crise.
Les membres du personnel des soins peuvent désormais être changés d’horaire moyennant un préavis minimal jugé raisonnable. Ils peuvent également être déplacés dans n’importe quel établissement des Laurentides, à des centaines de kilomètres de leur domicile parfois.
Ces mesures ont été permises grâce à un arrêté ministériel, et Mme Landry souligne que le CISSS n’y a recours qu’en cas d’absolue nécessité. Elle mentionne par ailleurs que le volontariat est privilégié et qu’elle n’a pas eu connaissance de cas de gestion abusive en regard du susdit arrêté.
Le cas (dé)isolé de la CMM
Marie-Ève Thériault, adjointe de direction à la Santé publique, explique qu’il y a, en quelque sorte, deux « Québec » en rapport à l’épidémie, puisque la CMM se distingue nettement par son fort taux d’infection. La région des Laurentides est donc divisée avec des territoires, au sud, inclus dans la CMM, ou alors qui y sont limitrophes; et d’autres zones plus au nord, où le virus est très peu actif.
Questionnée sur son opinion au sujet du récent retrait du cordon sanitaire autour de la CMM, Mme Thériault a dit s’en remettre aux décisions prises au niveau national. Selon elle, « la balance des inconvénients penche vers la situation actuelle ».