Nouvelle acquisition au CRPF

CRPF, nouvelle acquisition journal des citoyensLe terrain de 101 acres de la famille Arcaro qui s’ajoute à la Réserve du Parc-des-Falaises. – Photo : Éricka Thiériot
Valérie Lépine
Les derniers articles par Valérie Lépine (tout voir)

Acquisition d’un nouveau terrain d’une grande valeur écologique à Saint-Hippolyte.

Valérie Lépine – Le travail des bénévoles du Comité régional pour la protection des falaises (CRPF) a de nouveau porté fruit : l’organisme a récemment fait l’acquisition d’un nouveau terrain à Saint-Hippolyte. Ce terrain d’une grande valeur écologique s’ajoute aux nombreuses autres propriétés qui, au fil des ans, ont été transformées en zones protégées par l’organisme et qui forment aujourd’hui la Réserve du Parc-des-Falaises.

M. Gilbert Tousignant, président du CRPF, était heureux d’annoncer officiellement l’acquisition de ce nouveau terrain de 0,41 km² (41 hectares ou 101 acres), limitrophe à la Réserve naturelle du Parc-des-Falaises. Cette transaction a permis de transformer ce terrain en zone protégée. La famille Arcaro, qui a vendu son terrain au CRPF, s’est d’ailleurs dite fière de participer ainsi à la protection du territoire.

« C’est un processus qui a duré près d’un an et il est couronné de succès grâce à de nombreux partenaires qui nous font, une fois de plus, confiance. », affirme M. Tousignant. Oui, un an pour acquérir ce terrain puisque de nombreuses étapes ont été nécessaires avant d’en devenir officiellement propriétaire. Après s’être entendu avec la famille Arcaro pour entamer le processus d’achat, le CRPF a dû entre autres faire des demandes de financement auprès d’instances telles que le gouvernement du Canada (Programme de conservation du patrimoine naturel lié au Fonds de la nature du Canada), la Fondation de la faune du Québec, l’organisme Conservation de la nature Canada et le gouvernement du Québec (Projet de partenariat pour les milieux naturels). La Fondation Écho, la municipalité de Saint-Hippolyte et le groupe TMX ont également contribué au succès de la transaction. Les dons des citoyens aident par ailleurs grandement le CRPF à atteindre ses objectifs.

Une autre étape importante a été de procéder à la caractérisation écologique de la propriété. Cette analyse scientifique est effectuée par des biologistes avant l’acquisition d’un terrain avec l’accord des propriétaires. Elle permet d’identifier les habitats présents (types de peuplements forestiers, milieux humides, etc.) et les espèces animales et végétales qui s’y trouvent et d’en évaluer l’intégrité écologique (présence de déchets, coupes forestières, sentiers utilisés, etc.). Cette évaluation a permis au CRPF de constater que la propriété se distingue par sa biodiversité. La forêt y est intègre et ponctuée de plusieurs milieux humides. Elle abrite également des espèces à statut précaire, tels la chauve-souris nordique (désignée en voie de disparition au Canada), le pioui de l’Est (désigné préoccupant au Canada), le noyer cendré (désigné en voie de disparition au Canada) et la grenouille des marais (susceptible d’être désignée menacée ou vulnérable au Québec). Dans ce contexte, le CRPF fera une demande auprès du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC) pour que ce terrain soit reconnu comme réserve naturelle au même titre que tous les autres lots dont il est maintenant propriétaire.

Grâce au dévouement et à la persévérance de ses nombreux bénévoles, le CRPF a, depuis sa création, fait l’acquisition de 23 lots totalisant 1,79 km² (179 hectares ou 442 acres). Ses bénévoles ont aussi dans le passé généreusement partagé leur expertise lors de l’acquisition de 6 km² de terrains adjacents à la Réserve du Parc-des-Falaises. 

À propos du CRPF – Le Comité régional pour la protection des falaises œuvre depuis 2003 pour la protection et l’utilisation écoresponsable d’un territoire de 16 km² doté de caractéristiques écologiques exceptionnelles et s’étendant derrière les escarpements de Piedmont, de Prévost et de Saint-Hippolyte. Cet article est publié simultanément dans le Journal des citoyens (Prévost, Piedmont et Sainte-Anne-des-Lacs) et le journal Le Sentier (Saint-Hippolyte).

print