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Un bilan avec Marie-Hélène Gaudreau
Émilie Corbeil – La session parlementaire s’est achevée, mais le travail au bureau de la députée de Laurentides–Labelle se poursuivra sans relâche tout l’été. Pour Marie-Hélène Gaudreau, le gouvernement en place manque de vision, n’est pas en mesure de voir les problèmes qui viennent. Le bilan n’est pas rose, mais elle promet de continuer à travailler pour que la population se voie offrir les services qu’elle est en droit de recevoir.
Des citoyens en détresse
C’est en considérant tous les problèmes vécus par les citoyens que madame Gaudreau a décidé de ne pas fermer ses bureaux, comme à l’habitude, pendant la période des vacances. Tout le personnel va se relayer afin d’offrir une présence aux citoyens dans le besoin. Les délais interminables pour certains demandeurs d’assurance-emploi, entre autres, prennent parfois des airs de catastrophes.
Il y a aussi la crise des passeports, des difficultés fréquentes à traiter avec l’Agence du revenu du Canada. Des centaines de citoyens de la circonscription ont déjà été accompagnés par son équipe dans ce qu’elle qualifie de « dédales de l’appareil gouvernemental fédéral ».
Manque de planification
À son avis, le gouvernement en place fait état d’un sérieux manque de planification. Elle souligne d’ailleurs que les problèmes à l’assurance-emploi seront immanquablement exacerbés à la fin de l’été, alors que les travailleurs saisonniers seront nombreux à faire une demande : « Certains citoyens attendent leurs prestations d’assurance-emploi depuis plus de trois mois. Ils n’ont toujours pas reçu un sou. Je suis bouche-bée. »
Elle donne, toujours au sujet du manque de planification, l’exemple de la surtaxe imposée aux produits en provenance de Russie : « Certains agriculteurs ont commandé, reçu et payé des semences en provenance de la Russie avant de se faire annoncer qu’ils devaient payer une surtaxe de 35 %. Ça a un impact direct dans l’assiette du consommateur. C’est le Bloc québécois qui a lancé l’alerte en chambre. »
Transferts en santé
Le bras de fer à ce sujet n’est pas terminé. Le secteur de la santé est à bout, et ce, dans toutes les provinces. Marie-Hélène Gaudreau promet qu’ils ne lâcheront pas le « morceau ». Selon elle, l’insuffisance chronique des transferts fédéraux en santé affecte durement le réseau de soins dans la région, faisant écho aux demandes répétées de la Coalition santé Laurentides. On souhaite que le financement fédéral en santé passe de 22 % à 35 %.
Le logement, toujours en crise
Malgré le déblocage de certaines sommes visant la construction de logements, Marie-Hélène Gaudreau précise que le gouvernement canadien devrait investir 1 % du budget à ce poste de dépense de manière récurrente afin de vraiment régler le problème : « Beaucoup d’efforts ont été déployés pour améliorer le problème de l’itinérance, mais même si les transferts prévus ont commencé à avoir lieu et que certaines constructions sont commencées, l’accès n’est pas là. Il faut aussi penser à investir pour la rénovation et la salubrité du parc immobilier ».
Penser à nos lacs
Marie-Hélène Gaudreau est fière d’annoncer qu’elle a déjà rencontré presque l’ensemble des élus municipaux sur son territoire, qui compte 43 municipalités. Malgré que les enjeux soient très diversifiés, certaines choses sont ressorties.
Principalement, l’achalandage dans les cours d’eau. En effet, il est très difficile, voire impossible, pour une Municipalité d’encadrer les usages nautiques, puisque les cours d’eau sont soumis à une loi fédérale : la Loi sur la marine marchande.
Cette loi, aux dires de plusieurs élus, ne convient plus à la situation actuelle. On peut par exemple penser aux speed boats, ces engins qui voguent à très grande vitesse et dont l’usage n’est pas balisé par la loi, simplement parce qu’ils n’existaient pas au moment où elle a été rédigée. Ils peuvent causer de grands dommages dans les lacs où ils sont utilisés et présentent une nuisance importante à la qualité de vie des usagers des lacs lorsqu’ils ne sont pas utilisés avec les égards qui s’imposent.
Ainsi, afin d’aider les Municipalités à régler les différents problèmes vécus sur les cours d’eau, Marie-Hélène Gaudreau a décidé de prendre le taureau par les cornes sans attendre une réforme de la loi. Elle a « mis les mains » sur un fonctionnaire et, en collaboration avec le Conseil régional de l’Environnement et les différents Organismes de Bassins Versants (OBV), offrira un accompagnement à toutes les Municipalités qui le souhaitent pour faire changer les règles du jeu sur leurs lacs. « Il ne faut pas attendre. Évidemment, ce sera un long processus, avec les consultations publiques, les documents. Ça devrait prendre entre quatre et cinq ans, mais faute de pouvoir changer la loi, on peut s’unir et déposer des demandes conformes ».