Être né dans la bonne époque

Darius et Tatie

Lyne Gariepy – Parfois, on ne réalise pas que des inventions et parfois même des réalités que l’on tient pour acquises n’existent pas depuis toujours. C’est ce qu’a découvert dernièrement mon neveu d’amour, Darius. Comprendre et soutenir la biodiversité

Cet été, nous étions, mon amoureux Joanis et moi, passés prendre Darius chez ses parents, et nous nous dirigions vers Montréal, direction Pointe-à-Callière, pour aller visiter l’exposition Chevaliers. C’était une journée de canicule, plus de 33 degrés, d’où l’idée d’une activité intérieure ! Darius, bien attaché dans son banc, et moi assise à l’arrière à ses côtés, il me dit : « Mais il fait très chaud Tatie, est-ce qu’on peut mettre la climatisation ? » 

Sauf que, notre vieille Volvo, achetée à notre voisine pour nous dépanner en attendant la réception de notre voiture électrique, n’a pas l’air climatisée. Je lui réponds donc : « Désolée mon grand, il n’y a pas de climatisation dans cette auto. » Et, du haut de ses sept ans, Darius de rétorquer, interrogateur : « Mais Tatie, les automobiles ne viennent pas toutes automatiquement avec la climatisation ? »

« Bien non mon loup, même si maintenant, elles l’ont presque toutes. Mais tu sais, quand Tatie avait ton âge, les automobiles n’avaient pas souvent l’air climatisée, ni les maisons. Seulement certains restaurants et centres d’achats, les cinémas, et certains bureaux l’avaient. Et avant, quand Papi et Mamie étaient petits, il n’y avait même pas de climatisation. »

J’observe Dada, l’air soucieux, qui réfléchit, et qui se tourne ensuite vers moi et me dit : « Et bien Tatie, alors je suis heureux d’être né dans mon année, à mon époque, car il fait très chaud sans air climatisée ! »

Quelques semaines plus tard, nous avons enfin reçu notre nouvelle voiture électrique. Nous passons prendre Darius chez ma sœur, cette fois pour aller à Mirabel, afin d’assister au spectacle aérien Volaria. 

Je m’assois à l’avant, et voit passer un air de déception sur le visage de mon neveu. Je lui demande : « Est-ce que tu es déçu ? Est-ce que tu aimerais mieux que je m’assois à l’arrière avec toi ? » « Mais oui Tatie, je suis un peu déçu, parce que j’aime ça quand tu t’assois avec moi », qu’il me dit. « Bien, ça me fera plaisir de m’asseoir derrière avec toi, mon grand. », que je lui réponds avec un sourire.

Une fois à l’arrière avec lui, je lui demande ce qu’il pense de notre nouvelle auto. Et Darius de répondre : « Elle est bien, mais c’est surtout bien qu’elle ait la climatisation, parce que c’était vraiment chaud dans l’ancienne auto ! »