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Lyne Gariépy et Joanis Sylvain : ynegariepy@journaldescitoyens.ca – Le mois d’août : encore les vacances, mais bientôt la rentrée. Personnellement, autant les vacances que la rentrée sont synonymes de lectures et de livres. Voilà pourquoi ce mois-ci je vous suggère deux œuvres télévisuelles, qui ont vu le jour en version papier, avant d’être mises en image! Ces deux œuvres ont en commun d’être ancrées dans la réalité, mais avec un élément de surnaturel.
Les luminaires – (The luminaries)
Série, Historique, Fantastique, Drame, Aventure, Grande-Bretagne, Nouvelle-Zélande, 2020.
Une unique saison de six épisodes de 60 minutes. Sur BBC et Amazon prime.
D’après le livre Les luminaires, par Eleanor Catton, qui a adapté son livre pour la série. Réalisatrice : Claire McCarthy. Int. : Eva Green, Eve Hewson, Himesh Pattel
Synopsis – Nouvelle-Zélande, 1866, en pleine ruée vers l’or. Anna Wetherell (Hewson), une jeune femme d’une vingtaine d’années, quitte l’Angleterre dans l’espoir d’une vie meilleure. Au moment d’arriver en Nouvelle-Zélande, elle fait la connaissance d’Emery Staines (Pattel), un Anglais d’origine indienne qui espère faire fortune en trouvant de l’or. Les deux jeunes gens sont immédiatement attirés l’un par l’autre et désirent se revoir. Mais Lydia Wells (Green), une astrologue intrigante, a d’autres plans pour Anna et va lui tendre un piège afin que le rendez-vous de ces deux âmes sœurs ne puisse avoir lieu.
À côté d’une nature magnifique et luxuriante, la vie sur place est bien sombre. Anciens malfrats, rivalités entre chercheurs d’or, prostitution, dépendance à l’opium… Les nouveaux arrivants font face à un univers impitoyable.
Ciné-fille – J’apprécie beaucoup les séries historiques et je désirais voir cette série depuis quelque temps. Six épisodes pour plonger dans l’époque méconnue de la ruée vers l’or de la Nouvelle-Zélande, avec une constellation de personnages intenses, aux ambitions et morales qui s’affrontent, avec en toile de fond une histoire d’amour pur et un meurtre à élucider.
J’aurais pu décrocher de l’histoire, car pour Anna et Emery, tout va de mal en pis, sur des malentendus, et c’est le genre de scénario qui, habituellement, me fait perdre tout intérêt. Mais ce ne fut pas le cas, grâce, entre autres, à la qualité des images et des reconstitutions historiques, qu’il s’agisse des costumes, des appartements, des villes ou des campements des chercheurs d’or. Les punchs à la fin de chaque épisode, qui nous incitent à regarder le suivant, ont aussi collaboré à maintenir ma curiosité. Car l’intrigue est bien amenée. Mon intérêt a été maintenu grâce, aussi, aux personnages intéressants. Particulièrement celui d’Anna et aussi d’Emery, seul idéaliste dans un monde cupide et inhumain.
Les actrices, autant Eva Green (Miss Peregrine et les enfants particuliers), que Eve Hewson sont excellentes. Et Himesh Pattel (Yesterday) est parfait pour le rôle. Un mélange d’innocence, de lucidité et de sincérité. Touchant.
J’ai adoré la scène du procès dans le dernier épisode qui, même si elle n’est pas parfaitement crédible, est bien ficelée et offre un dénouement extrêmement satisfaisant. Il y a un vrai plaisir à se laisser emporter dans cette histoire de passions et d’ambitions. – 8 sur 10
Ciné-gars – Une belle sélection d’actrices et d’acteurs pour nous plonger dans l’univers de la fin du XIXe siècle, en Nouvelle-Zélande, dans les décors d’époque réalistes. Pour ma part, le côté ésotérique de l’histoire ne m’attirait pas d’avance et ne m’a pas plue. La fin, elle, par contre m’a plu, de par son originalité. – 7 sur 10
Bird Box
Film, Drame, thriller, fantastique; États-Unis, 2018, 2 h 4 min, sur Netflix.
Réal. : Susanne Bier. Int. : Sandra Bullock, Sarah Paulson, Trevant Rhodes, John Malkovich.
Synopsis – Alors qu’une mystérieuse force décime la population mondiale, une seule chose est sûre : ceux qui ont gardé les yeux ouverts ont perdu la vie. Malgré la situation, Malorie (Bullock) trouve l’amour, l’espoir et un nouveau départ avant de devoir recommencer.
Désormais, elle doit prendre la fuite avec ses deux enfants, suivre une rivière périlleuse jusqu’au seul endroit où ils peuvent encore se réfugier. Pour survivre, ils devront entreprendre ce voyage difficile les yeux bandés.
Lorsqu’il a été lancé, exclusivement sur Netflix, Bird Box a battu des records, avec 45 millions de vues en une semaine.
Ciné-fille – Adapté du roman éponyme, le film nous dépeint une réalité où l’humanité est en proie à l’extinction suite à la venue d’un mystérieux fléau, rendant suicidaire n’importe quelle personne ayant osé garder leurs yeux ouverts (à l’extérieur du moins).
D’entrée de jeu on est plongé dans la découverte de ce phénomène par le personnage de Malorie, presque au terme de sa grossesse, qui va trouver refuge dans une maison en compagnie de quelques autres rescapés. Par le montage alterné, on suivra l’évolution de cette troupe, de leurs liens affectifs, de leur tentative pour survivre, mais également une longue traversée de rivière 5 ans plus tard, afin de tenter de rejoindre un nouveau havre de paix.
La plus grande qualité du film réside dans le fait que nous, les spectateurs, ne voyons jamais les créatures en questions. De laisser chacun y associer ses propres peurs est une réussite. Sans imager l’horreur, le spectateur la ressent tout autant. La dimension sociale ainsi que l’organisation pour survivre en se privant d’un sens, la vue, sont des aspects intéressants du film.
Sandra Bullock est très bonne dans ce film. La bande sonore par Trent Reznor (NIN) est troublante et excellente. – 7,5 sur 10
Ciné-gars – Une histoire originale. J’ai bien aimé le déroulement du film, il est bien rythmé. L’alternance d’action, de suspense, de mystère au début, entrecoupé de scènes qui nous gardent sur le bout de notre chaise, en fait un film réussi. – 8,5 sur 10