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Lyne Gariepy – Nous vous avions déjà présenté la série britannique Ghosts, un de nos coups de cœur, dans laquelle une jeune femme hérite d’un manoir hanté, et qui, à la suite d’un accident, se découvre la capacité de voir les morts et les revenants. Ayant envie d’en visionner plus, mais la série ne comportant que 5 saisons de peu d’épisodes, nous avions donc décidé de tenter la chance avec la version étasunienne. Notre critique de la première saison de Ghosts : fantômes à la maison a été publiée en novembre 2024.
Nous avions ainsi découvert l’actrice Rose McIver, qui joue le rôle principal de Sam, celle qui voit les fantômes. Nous avons fait des recherches et appris qu’elle était l’actrice principale de iZombie. Elle y interprète une étudiante en médecine devenue zombie, qui essaie de garder un semblant d’humanité en mangeant des cerveaux à la morgue pour rester vive, mais qui, par le fait même, voit les flash-back de ce qu’ont vécu les victimes.
Nous avons donc regardé les saisons suivantes de Ghosts : fantômes à la maison, ainsi que iZombie, trouvant amusant que, dans les deux séries, l’actrice, originaire de Nouvelle-Zélande, voie des morts et des revenants. Fait intéressant, les deux ont été tournées en entier au Canada ! Bon visionnement !
Ghosts: Fantômes à la maison

(v.f. Ghosts) Série, depuis 2021, comédie, fantastique, histoire, États-Unis, 4 saisons de 10 à 22 épisodes, de 20 à 22 minutes, Amazon Prime, depuis 2025 sur séries plus au Québec; créée par : Joe Port, Joe Wiseman, d’après la série britannique Ghosts; interprètes : Rose McIver, Utkarsh Ambudkar, Rebecca Wisocky, Devan Chandler Long.
Synopsis – Samantha, journaliste indépendante, hérite d’une grande maison ancestrale dans la vallée de l’Hudson, suite au décès d’une tante éloignée. Elle y emménage avec son mari Jay, chef cuisinier, et ils décident de transformer la maison en gîte. Mais le manoir est hanté, par plusieurs fantômes de différentes époques. De Thorfin, le Viking, à Sass le Lénape, en passant par Marie-Jeanne, la hippie, le mélange ne pourrait être plus éclectique. Et, à la suite d’un accident, Sam s’avère capable de les voir et de les entendre. Bénédiction ou malédiction ?
Ciné-fille – Ayant adoré la série britannique, j’avais un a priori négatif envers la version américaine, craignant qu’elle soit une version édulcorée de l’originale, et que l’humour ne traverse pas efficacement l’océan. Mais pas du tout !
Tout d’abord, la version étasunienne a trouvé son propre humour, léger, mais soutenant, et particulier à chacun des personnages. Un des grands questionnements était de savoir si les créateurs égaleraient le développement des personnages de la série britannique. Eh bien, étonnamment, ils y arrivent, et surpassent même parfois l’originale. C’est parce que la diversité des personnages est la vraie richesse de la série et est bien exploitée. Sam (Rose McIver) et Jay (Utkarsh Ambudkar) sont attachants. Les fantômes sont tout aussi intéressants, et on ne peut s’empêcher de sourire face aux décalages entre leurs différentes époques. Au fil des épisodes, ces derniers gagnent en profondeur et se révèlent être bien plus que de simples entités fantasques.
Drôle et touchante, la série Ghosts : fantômes à la maison ne cherche pas à recréer exactement la version originale, et va parfois plus loin que Ghosts UK. Elle trace son propre chemin développant ses propres sujets, concepts, et confrontations avec notre époque, nous permettant de découvrir certains aspects de l’histoire par la même occasion.
Ghosts : fantômes à la maison offre une parenthèse réconfortante et pleine de tendresse, portée par une galerie de personnages hauts en couleur. On prend plaisir à suivre cette colocation étonnante, à laquelle on s’attache un peu plus à chaque épisode. Et c’est tourné à Montréal ! 8,5 sur 10
Ciné-gars – Dans la version de Ghosts de nos voisins du Sud, étant donné le nombre d’épisodes plus nombreux que dans la version britannique, les fantômes évoluent plus dans l’air du temps, ce qui crée une différence appréciable.
Sam a un comportement davantage maternel, elle est très dévouée aux fantômes, alors que Jay, ne voyant pas les fantômes, essaie d’interagir avec eux, mais sans savoir s’il réussit. La dynamique du couple et de leurs « résidents » ajoute à la série. 8,5 sur 10
iZombie

Série, 2015-2019, comédie dramatique, policier-enquête, peur, États-Unis, 5 saisons de 13 à 19 épisodes de 42 minutes, Apple TV $ et YouTube $; créée par : Rob Thomas et Diane Ruggiero-Wright d’après la série de comic book éponyme de Chris Roberson et Mike Allred; interprètes : Rose McIver, Malcolm Goodwin, Rahul Kohli.
Synopsis – Olivia Moore, surnommée Liv, est une étudiante en médecine, transformée en zombie lors d’une soirée ayant très mal tourné, qui décide de travailler en tant que médecin légiste afin de pouvoir profiter du festin que représentent pour elle les cervelles des défunts. Or, à chaque bouchée, elle hérite des souvenirs de la personne. Cherchant désespérément un sens à sa vie, elle se rend compte qu’avec le détective Clive Babinaux, elle peut résoudre les affaires de meurtres et calmer ainsi les images qui la tourmentent.
Ciné-fille – Une autre série sur les zombies, vous me direz ? The Walking Dead, Fear the Walking Dead, Z Nation, The Revenants… Sauf que le concept d’iZombie est original : le personnage principal est une zombie. Et tous les zombies ne sont pas des êtres décérébrés. Ceux qui sont privés de cerveaux le deviennent, mais ceux qui s’alimentent d’encéphales conservent leurs capacités intellectuelles, se démarquant par une peau laiteuse et des cheveux blancs.
Mais se nourrir de cervelle vient avec des effets secondaires : les zombies absorbent la personnalité et les talents des anciens propriétaires de ces cerveaux, ainsi que de certains flash-back. Le personnage principal change donc de personnalité à chaque épisode. Ce qui donne des possibilités infinies. Cela apporte non seulement un côté original à la série, mais aussi une myriade de personnalités à jouer pour Rose McIver. Elle incarne parfaitement Liv, et les autres acteurs aussi sont bons et bien choisis. Comme dans n’importe quelle série policière, il y a un meurtre à résoudre par épisode et ils sont bien réalisés.
iZombie est une série à voir : entre comédie, zombies et enquêtes policières, sans oublier les amours compliqués, plusieurs genres se mêlent pour notre plus grand plaisir ! 8 sur 10
Ciné-gars – La dégustation de cerveaux a des effets secondaires; outre les souvenirs des victimes, les principaux traits de leurs personnalités imprègnent Liv, la zombie. Rose McIver nous démontre ses talents d’interprète, car chaque épisode apporte un caractère différent, qu’elle personnifie avec brio.
L’idée des zombies tels que présentés dans l’univers fantastique, mais aussi réaliste, de iZombie est bien imaginée et bien transposée dans notre réalité. 8 sur 10
