Attention aux fleurs de chêne!

Un début d’incendie rapidement maîtrisé

À Prévost, fin mai, un incident qui aurait pu tourner au drame a été évité de justesse sur la rue de la Station, à proximité de la résidence l’Émeraude.

En cette journée chaude et venteuse, Ghislaine Dumoulin, une résidente de la rue de la Station se préparait à effectuer des travaux de jardinage lorsque son attention fut attirée par une fumée dense s’élevant au-dessus des arbres longeant la route. Rapidement, elle constate qu’un départ de feu s’est déclenché en bordure de son terrain, non loin de la circulation routière.

Sans attendre, elle saisit un arrosoir disponible dans son garage, appelle son conjoint à l’aide, et tous deux interviennent immédiatement pour éteindre les flammes naissantes. La source probable de l’incendie : un mégot de cigarette jeté par un automobiliste, qui aurait enflammé une accumulation de feuilles mortes et de débris végétaux.

Fleurs de chêne inflammable

Particularité de cet incident : la présence, au sol, de véritables amas de chatons de chêne (les fleurs mâles en grappe) tombés des chêne, agglomérés en boules d’environ 50 cm de diamètre par les rafales de vent. Les fleurs de chênes, bien qu’avant tout connu pour ses effets allergènes saisonniers, possède certaines propriétés inflammables lorsqu’il est présent en forte concentration. Ce matériau organique fin et sec peut s’embraser rapidement sous l’effet d’une source de chaleur, même modérée, comme celle d’un mégot mal éteint. La combinaison du vent, du tapis de feuilles mortes et de ces amas de chatons de chêne a probablement contribué à l’allumage rapide du feu.

Peu après l’intervention du couple, les pompiers sont arrivés sur les lieux, visiblement alertés par un témoin ou un passant. Constatant que le feu avait été maîtrisé, les sapeurs-pompiers ont remercié la résidente pour sa vigilance et pris quelques photos des débris calcinés avant de quitter les lieux.

Chaque été, les campagnes de prévention rappellent les risques d’incendie associés aux comportements imprudents, notamment le jet de mégots par la fenêtre des véhicules. Ce geste, trop souvent banalisé, peut avoir des conséquences graves, surtout en période de sécheresse et de grands vents.

« Comment peut-on encore, en 2025, prendre si peu conscience des risques que l’on fait courir à toute une communauté ? », déplore la citoyenne. Sa rapide intervention a permis d’éviter le pire, mais l’incident souligne une fois de plus la nécessité d’une vigilance collective face au danger des incendies de végétation.