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Lyne Gariepy et Joanis Sylvain – Pour souligner la fête du Canada, le 1er juillet, nous voulions vous présenter du contenu fait, justement, au Canada. Mais avec une touche d’originalité. Nous vous suggérons donc des séries et un film tournés dans notre grand pays, mais alors que ce dernier se déguise en autre chose.
Dans la série Murderbot : Journal d’un assaSynth, tournée dans les environs de Toronto, c’est sous l’allure d’une planète lointaine qu’une carrière canadienne se camoufle. Dans The Last of Us, l’Alberta s’est déguisée en USA pour la première saison, et la Colombie-Britannique usurpe l’identité de deux villes et États américains, Jackson au Wyoming et Seattle dans l’État de Washington, pour la deuxième saison. Le film The Order a lui aussi été tourné en Alberta, dans les environs de Calgary, qui devient visuellement l’Idaho.
Bon visionnement, et soyez attentifs, lorsque vous regardez un film ou une série, vous pourriez reconnaître un bout de pays !
Murderbot : Journal d’un assaSynth

Série, 2025, science-fiction, comédie, anticipation, drame, États-Unis, une saison de 10 épisodes de 25 minutes, Amazon Prime; réalisation : Paul Weitz et Chris Weitz; interprètes : Alexander Skarsgård, Noma Dumezweni, David Dastmalchian
Synopsis – Un système de sécurité (un robot Sec-Unit) se pirate lui-même afin d’acquérir le libre arbitre. Il se retrouve en mission avec des scientifiques sur une planète non peuplée, et est à la fois horrifié par les émotions humaines et fascinées par ses clients vulnérables. Il doit cacher sa liberté de pensée et accomplir une mission dangereuse, mais ne souhaite qu’être seul, regarder des feuilletons télévisés futuristes et trouver sa place dans l’univers.
Ciné-fille – Je ne suis pas la fan numéro un des séries de science-fiction, quoique je puisse apprécier la valeur de certaines. Mais Murderbot : Journal d’un assaSynth a tout de suite titillé mon intérêt par sa différence (nous y reviendrons) et la présence de l’acteur nordique, Alexander Skarsgård, qui devient un androïde dans cette curieuse chronique futuriste, adaptée des nouvelles de l’autrice Martha Wells.
L’acteur, connu pour ses rôles dans The Nortman et du vampire Eric dans la série True Blood, surprend sous la peau synthétique de ce Sec-Unit, mélange original de corps sculpté et d’humour très gaffeur. Le grand blond incarne parfaitement un robot blasé, ironique, fuyant tout lien social, mais livrant ses pensées internes avec une autodérision mordante à travers une voix hors-champ, omniprésente, qui vanne, moque, commente et doute en continu. Et AssaSynth aimerait avoir de l’aplomb, et être drôle. Sauf qu’il ne l’est jamais vraiment. Et que ses répliques tombent souvent à plat. Et, c’est justement ce qui rend la série drôle et intéressante à mon avis.
L’intérêt de cette série réside aussi dans la réunion de deux styles différents, plutôt inhabituels, l’humour et la science-fiction. La série explore avec finesse le libre arbitre, la désobéissance. Ce film interroge la place de l’intelligence artificielle dans nos vies : que se passe-t-il lorsqu’une machine développe une conscience ?
Mais c’est fait sans trop se prendre au sérieux, en injectant une dose d’humour, où pointe parfois une réflexion existentielle. Léger et rafraîchissant. 8 sur 10
Ciné-gars – Une série d’humour dans un contexte de science-fiction. Nous suivons la narration d’un androïde qui a hacké son programme d’obéissance afin de se libérer. L’originalité de la série tient du fait que la narration est faite du point de vue de l’androïde et des situations comiques qui en découlent.
Le robot joue le jeu de protéger ses clients pour ne pas être découvert, mais ne sait pas toujours comment réagir. Comme son plaisir est de visionner des séries, dont Lune sanctuaire, qui est une série B, mais qui pour lui est une série de qualité supérieure, il s’en sert comme référence afin de savoir quelle réaction avoir. Alexander Skarsgård est toujours aussi bon dans ce Sec-Unit. 8,5 sur 10
The Last of Us (saison 2)
Série, depuis 2023, saison 2 en 2025, suspense, postapocalyptique, zombies, États-Unis, saison 1 : 9 épisodes de 43 à 85 minutes, saison 2 : sept épisodes d’environ une heure, Crave; réalisation : Craig Mazin et Neil Druckmann; interprètes : Pedro Pascal, Bella Ramsey, Gabriel Luna.

Synopsis – Saison 1 : The Last of Us commence en 2003, dans les premiers jours d’une pandémie causée par un champignon parasite qui prend le contrôle du cerveau de la victime et la transforme essentiellement en morte-vivante condamnée à propager l’infection. On fait ensuite un bond de 20 ans en avant où l’on découvre un monde ravagé et recouvert de verdure. L’humanité n’est pas entièrement éteinte, mais il n’existe toujours aucun remède. Un survivant endurci prend en charge une fille de 14 ans qui pourrait être le dernier espoir de l’humanité. Joël et Ellie, liés par la dureté du monde dans lequel ils vivent, sont contraints d’endurer des situations extrêmes et des tueurs impitoyables lors d’un périple à travers une Amérique postapocalyptique.
Saison 2 : cinq ans après les événements de la première saison, Joël et Ellie, ayant pris chacun leur place dans la communauté de Jackson, sont rattrapés par leur passé, les poussant dans une confrontation difficile l’un avec l’autre. Ils devront faire face à un monde encore plus périlleux et imprévisible que celui qu’ils pensaient avoir laissé derrière eux.
Ciné-fille – J’avais adoré la première saison, et j’attendais avec impatience la deuxième. Si vous lisez cette chronique régulièrement, vous savez que j’apprécie le sujet de la reconstitution sociale dans un univers postapocalyptique. Et avec la première saison de The Last of Us, j’avais été servie.
Dans la deuxième saison, après une brève incursion dans la ville de Jackson, dont on voit l’organisation, on se rend vite compte que l’humain, sitôt sa sécurité assurée, retrouve ses préoccupations humaines, parfois futiles et inutiles.
Cette saison confirme aussi que les humains sont parfois plus dangereux que les créatures causées par les spores. On est témoin du cycle de la violence. Pourquoi des gens ont soif de vengeance dans un monde où règne une menace universelle ? On réalise ensuite que la vengeance sert de motivation. Ces quêtes donnent lieu à des scènes d’une violence presque intolérable.
Le suspense est toujours présent, la qualité des épisodes aussi : décor, jeu des acteurs, réalisation. Les paysages (canadiens) sont parfois à couper le souffle. Seul bémol : les réactions des protagonistes sont parfois exaspérantes.
Pour ceux qui veulent leur dose d’anticipations et de chocs. 8 sur 10
Ciné-gars – Dans cette saison, nous découvrons de nouveaux clans et nous revoyons les créatures effrayantes et parfois belles simultanément. Dans certains épisodes, Joël et Ellie retrouvent une vie se rapprochant de la normalité d’avant. Ce qui a ralenti le rythme de la série.
La série se cale sur le jeu du même nom, mais n’ayant pas joué à ce jeu, je ne peux dire si la série respecte le scénario du jeu, mais le dernier épisode ne m’a pas plu. 8 sur 10
L’ordre
(v.f. The Order) Film, 2025, policier, drame, suspense, fait vécu, États-Unis, 116 minutes, Amazon Prime, réalisation : Justin Kurzel; interprètes : Jude Law, Nicholas Hoult, Tye Sheridan.

Synopsis – Aux États-Unis, au début des années 1980, un agent tenace du FBI pourchasse le chef d’un groupe de suprématistes blancs, ayant commis des vols de banques.
Ciné-fille – Inspiré d’un fait réel, L’ordre nous fait découvrir l’histoire de l’enquêteur qui traqua le jeune chef d’un groupe suprématiste.
La grande découverte, outre les paysages magnifiques du Canada, telle la piste de Kananaskis Trail, déguisée en Idaho, est la présence de deux excellents acteurs, Jude Law et Nicholas Hoult, dans des rôles inhabituels pour eux. Tout d’abord, de voir Jude Law en enquêteur esseulé, à la moustache proéminente, est à des lieux des rôles du début de sa carrière, telle Bienvenue à Gattaca. Mais il est excellent. Nicolas Hoult est, pour sa part, surprenant dans la peau du chef suprématiste. Quelque chose en lui nous donne toujours l’impression que son personnage est une bonne personne. Son jeu dans L’ordre est parfait, car il arrive à nous faire croire à l’emprise de son personnage, tout en évitant les clichés.
D’ailleurs, la réalisation nous présente, au début, les malfaiteurs de manière presque sympathique. Bon coup pour nous faire comprendre l’attrait des gens pour ce groupe, où chacun a l’impression d’être important ? Les décors et les reconstitutions sont justes. Le montage est dynamique, mais sans surprise. J’aurais aimé davantage d’approfondissement des personnages principaux. J’avais l’impression de seulement survoler l’histoire. Somme toute, un bon suspense. 7 sur 10
Ciné-gars – Un suspense inspiré de faits réels se déroulant au début des années 1980, c’est ce qui a titillé mon intérêt de visionner ce film.
Une bonne distribution entoure Jude Law et Nicholas Hoult. D’ailleurs, Nicolas Hoult, interprétant un leader suprématiste charismatique, nous démontre les capacités du personnage qu’il interprète, à être enjôleur, rassembleur et convaincant.
Grâce à la ténacité de l’enquêteur, les vies de plusieurs gens ont été sauvées. Malheureusement, la montée des mouvements suprématistes est encore d’actualité. 7 sur 10
