MOMIX

Tout respire. Tout vibre !

Carole Trempe – Assister à un spectacle de MOMIX, c’est plonger dans un univers où le corps humain devient matière poétique, plastique, presque surnaturelle.

Véritable laboratoire de la métamorphose scénique, la compagnie dirigée par Moses Pendleton brouille les frontières entre la danse, l’illusion visuelle et l’installation vivante.

À travers une succession de tableaux qui évoquent tous les éléments, le rêve, l’humour ou l’étrangeté, Viva Momix déploie une magie chorégraphique qui sollicite autant l’œil que l’imaginaire.

Les danseurs se font créatures, formes mouvantes, prolongements de la nature ou d’environnements insoupçonnés. Ils deviennent des fragments d’univers qui se meuvent en harmonie. Leur virtuosité se mesure tant par leurs prouesses physiques que par leur capacité à se fondre dans le décor.

Ce qui frappe dans cette œuvre, c’est l’équilibre entre la puissance visuelle et l’intention artistique. Rien n’est laissé au hasard. La scénographie ingénieuse dialogue avec le corps pour créer des effets d’optique presque hypnotiques. Tout respire. Tout vibre. Tout est merveilleux.

Le ton oscille entre ludisme, onirisme et sensualité discrète. Le rire n’est jamais loin tout comme l’émerveillement. On offre au regard de l’adulte fatigué, un moment d’éternité pour y rallumer une flamme d’enfance. Ça fait un bien fou ! C’est un voyage aux confins du réel et de l’illusion. De la beauté qui nous touche et qui nous bouleverse.

Dans le cadre bucolique et exigeant du FASS, cette proposition tombe à point nommé. On en ressort le cœur émerveillé. Le temps a été suspendu pour nous permettre d’admirer la plasticité du corps humain, véritable miracle sans cesse renouvelé.