Danse, Patrick, danse !

Le samedi 15 mars 2025 : Ensemble Gairloch – Sean Dagher, bouzouki irlandais; David Gossage, flûtes; Kate Bevan-Baker, violon; Bill Gossage, contrebasse. Airs celtiques divers. – Photo: Raoul Cyr
Sylvie Prévost
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L’ensemble Gairloch

Sylvie Prévost – Patrick et tous les autres… Plusieurs spectateurs n’ayant pu s’en empêcher !

Résolument axé sur la gaieté ce spectacle pour la Saint-Patrick a été un vrai plaisir, offert par quatre musiciens hors pair. D’abord en vedette, le chanteur et joueur de bouzouki Sean Dagher possède une excellente voix, bien timbrée, très juste. Il chante en gaélique, en anglais, en français, et présente les pièces dans cette dernière langue, avec beaucoup d’humour. Point de vue bouzouki, c’est tout aussi bon ! 

Vient ensuite le flûtiste, David Gossage… Tout un phénomène ! Il utilise divers « tuyaux » avec des poumons dignes d’une cornemuse et une virtuosité déferlante. La violoniste Bevan-Baker est aussi excellente, pour autant qu’on ait pu l’entendre, car les messieurs ont eu tendance à occuper la place. La contrebasse, Bill Gossage, a soutenu le tout sans esbroufe, mais avec une constance indéfectible. 

Le répertoire celtique est encore en évolution; il s’en écrit encore. Presque toutes les pièces qui ont fait l’objet de cette prestation sont venues d’une époque pas si lointaine, et d’autres contrées que d’Irlande. Les spectateurs les plus âgés et les plus irlandais d’entre nous n’y ont pas reconnu grand-chose, mais qu’à cela ne tienne, les cœurs étaient à la fête et les jambes fourmillaient. Plusieurs pièces se prolongeaient en gigues, ce dont plusieurs ont profité. 

Les arrangements des pièces sont d’ailleurs efficaces et bien faits. Ils comportent des périodes de solo et laissent beaucoup de place à toute l’inventivité qu’on peut souhaiter sur une ligne mélodique simple. Mon seul regret est que la flûte ait vraiment accaparé la scène… J’aurais voulu entendre davantage le violon. Par ailleurs, le volume de la sonorisation était si élevé que j’ai dû reculer au fond de la salle à l’entracte. Dommage. Par contre, ça m’a permis de constater qu’en arrière, le son est mieux équilibré que plus proche de la scène. J’y entendais mieux la chanteuse et le violon… À moins qu’il y ait eu un ajustement en cours de spectacle ? Seule une personne le sait !

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